Les épisodes d'euphorie boursière telle que nous l'observons depuis lundi se comptent sur les doigts d'une seule main depuis la crise de 2008.
La Bourse de Paris explose à la hausse: le CAC40 affichait déjà jusqu'à +2,5% avant la publication du 'NFP', il bondit au-delà de +3,2% vers 5.170 (il referme le 'gap' du 6 mars) et affiche un score hebdomadaire de +10%, ce qui pourrait s'avérer être l'une des semaines les plus haussières du 21ème siècle, hors rebond sur un plancher historique.

Le dernier rapport mensuel sur l'emploi américain constitue une 'divine surprise' puisque l'économie américaine aurait généré 2,509 millions d'emplois non agricoles le mois dernier, selon le Département du Travail.

Le taux de chômage retombe de 14,7 vers 13,3% (il était attendu au mieux inchangé)... mais il y a un 'biais': la statistique est construite à partir des personnes ayant 'pointé' au chômage et il est difficile de vérifier la discipline des inscrits du mois d'avril.

'Le marché du travail se porte très mal aux Etats-Unis, où tous les emplois créés depuis la grande crise financière de 2008 ont été perdus en l'espace de six semaines', rappelle la société de gestion Columbia Threadneedle Investments.

Le Dow Jones affiche une hausse de près de +3% vers 27.000 (27.070 au plus haut ce vendredi) et un gain habdo de +6,5%, dans le cadre d'une spectaculaire rotation sectorielle qui dessert les 'technos': le Nasdaq Composite se contente de +1,6% vers 9.775 mais cela sera suffisant pour inscrire la seconde meilleure clôture de l'histoire.
Le Nasdaq-100 vient de battre un nouveau record absolu à 9.747, après un zénith de 9.742Pts la veille.
Il n'existe pas de précédent historique d'un Nasdaq ayant gagné +44% en 10 semaines, ni d'un record égalé après une correction supérieure à -20%.
Il n'existe pas non plus d'exemple de record absolu du Nasdaq une année de récession (après que le cycle se soit retourné).

L'autre statistiques du jour était beaucoup moins 'souriante': après une chute de 15% en mars, les commandes à l'industrie allemande ont plongé de 25,8% en avril par rapport au mois précédent, soit leur plus forte contraction depuis le début de la série statistique en janvier 1991, d'après Destatis.

Toujours selon l'office fédéral de statistiques, les commandes industrielles provenant d'Allemagne ont dévissé de 22,3%, alors que celles du reste de la zone euro ont chuté de 30,6% et celles des autres pays du monde, de 26,7%.

Le Dollar prend sa revanche en ce vendredi : il rebondit de +0,4% vers 1,1290/E.

Les marchés obligataires se dégradent avec un 'NFP' inespéré : le rendement du '10 ans' bondit de +12Pts vers 0,94%, au plus haut depuis mi-mars.

L'appétit pour le risque affecte particulièrement le métal précieux puisque l'once d'or retombe de -2% vers 1.685$/Oz.

En attendant, dans l'actualité des valeurs, les 'algos' jouent les valeurs 'à fort béta' avec agressivité: tous les titres ayant déjà fortement monté ces 5 derniers jours s'envolent littéralement avec +15% sur Unibail (+50% hebdo), +10% sur Airbus, +9,5% sur Sté Générale et Sodexo, + 8% sur Peugeot et Renault...

Saint-Gobain annonce la création de son propre centre de formation d'apprentis (CFA) afin de former des jeunes à ses métiers et de répondre à ses besoins de recrutement, en particulier sur les métiers à forte volumétrie, ou au contraire en tension ou émergents.

Technicolor annonce avoir reçu une proposition globale indicative, ayant le soutien, à ce jour, d'institutions financières représentant environ 59% des prêteurs du prêt à terme B et des prêteurs de la facilité de crédit renouvelable.

Le groupe Carrefour annonce qu'il relève son ambition environnementale en se fixant un nouvel objectif de -30% d'émissions carbones sur les produits vendus dans ses magasins, soit l'équivalent de 20 mégatonnes de CO2 en moins.


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