Depuis le 15 octobre soit environ 6 semaines, le CAC40 fait du surplace. Cette léthargie intervient alors que les principaux indices mondiaux poursuivent leurs appréciations et maintiennent le cap de leurs tendances fortement haussières.





Cette sous-performance vient confirmer notre précédent article sur le sujet « PIB : La France en queue de peloton » et relègue l’indice français au rang de dernier de la classe. Que ce soit en comparaison avec les indices d’Europe du Sud, d’Europe du Nord, les indices asiatiques ou encore les indices américains, le CAC40 arrive en dernière position. Ce mauvais comportement s’est accentué depuis la publication du PIB du troisième trimestre.

Il faut dire que les sociétés les plus représentées dans l’indice ne sont pas au meilleur de leur forme. Sanofi, Total, Orange, L’Oreal, LVMH, Danone, Pernod Ricard présentent toutes des perspectives bénéficiaires et de chiffre d’affaires qui sont régulièrement revues à la baisse par les analystes, phénomène encore accentué par les dernières publications trimestrielles.
Et en termes de croissance de l’activité ? Et bien en règle générale, nous sommes plus proches du business mature que de la valeur de croissance. Nos valeurs sont en quelque sorte des vaches à lait que l’on trait à grand coup d’impôts mais aussi de dividendes, au détriment de l’innovation et de la recherche et développement. Les quelques rares exceptions telles que DANONE, LVMH ou L’OREAL se payent plus de 20 années de bénéfices car elles bénéficient d’un effet rareté et ce bien qu'elles aussi voient leurs perspectives revues à la baisse…

Le CAC40 rattrapera t’il son retard ? Nous ne voyons pas à court terme ou à moyen terme quel catalyseur pourrait le permettre et nous pensons même que c’est parti pour durer, au moins jusqu’aux prochaines élections présidentielles…

Cela ne veut pas dire que le CAC40 n’ira pas à 4500 points, même si à court terme ce n’est pas le scénario que nous privilégions, mais simplement que s’il y va, les autres indices seront plus haut relativement au CAC40.
Sauf une excellente surprise, qui toucherait directement le secteur bancaire, largement représenté, permettrait à l’indice français de renouer avec une dynamique haussière digne de ce nom et de rattraper une partie de son retard. Mais étant donné l’ambiance de chasse aux sorcières observée dernièrement autour du secteur, le risque d'une annonce fortement négative nous paraît beaucoup plus probable.

Bref, nous ferons moins bien que les autres et surtout, quand ils corrigeront leurs excès, nous nous amplifierons le mouvement baissier. Super.
Et oui, quand les investisseurs ont le choix à l’échelle planétaire, pourquoi voulez vous qu’ils investissent dans l’indice français et donc indirectement dans les sociétés qui composent principalement cet indice ?



Cela vous énerve que nous vous disions que l’herbe est plus verte ailleurs ? Nous aussi, mais que faire à part vous l’écrire et vous proposer de passer à l’action tout comme nous, en investissant massivement en dehors des frontières de la France : les valeurs étrangères représentent désormais plus de 80% de nos investissements, que ce soit dans notre portefeuille PEA ou dans notre portefeuille International tourné vers les Etats Unis et le Canada.

Depuis que nous nous tournons vers l’international et vers des sociétés en pleine forme nous faisons, et continuerons sur la durée, à faire mieux que le CAC40. Et en bonus, de cette manière, nous ne payerons pas cette imbécilité de TFF qui ne touche que les valeurs françaises !