Le CAC40 parvient à clôture pour le symbole juste au-dessus des 4.700Pts... mais cela ne changera rien au sombre tableau qui caractérise ce 1er trimestre 2008 puisque les valeurs françaises se replient de -16,15% (pire performance depuis le 3ème trimestre 2002).

C'est pire en Europe puisque les indices alignent un 5ème mois de repli consécutif et une perte annuelle moyenne de -17,65%... le DAX-30 chutant de pratiquement -20%.
A Wall Street, le Dow Jones semblait parti pour inscrire une 5ème séance de baisse d'affilée dans le sillage de Merck qui dévisse de -16,5% mais l'indice des 'industrielles' se ressaisit de +0,4% à mi-séance et parvient par la même occasion à faire basculer le mois de mars 'dans le vert'.
Le 'S&P500' grappille +0,75% et devra en reprendre 0,5 suplémentaires pour terminer le mois en cours sur une note positive (il recule sans désemparer depuis la fin octobre 2007, dans le sillage des valeurs financières et 'high tech').
Le 'chiffre du jour' aux USA fut plutôt une bonne surprise puisque l'indice PMI de Chicago rebondit de 44,5 vers 48,2 (le consensus tablait sur 46), en Europe en revanche, l'inflation s'établit à +3,5% en rythme annuel (selon les estimations préliminaires d'Eurostat) et interdit tout espoir d'assouplissement des taux d'intérêt d'ici fin 2008: l'Euro se maintien ainsi au-delà des 1,5820$ et stationne à 0,5% de son zénith historique.
L'indicateur du climat des affaires dans la zone euro s'est légèrement redressé en mars, à 0,80 contre 0,71 en février. La commission européenne, qui publie ce chiffre, précise que ce niveau relativement élevé indique une croissance soutenue de la production industrielle au premier trimestre de cette année, en ligne avec la progression enregistrée en janvier.
L'indicateur du sentiment économique a progressé en mars de 1,7 point dans l'Union européenne, à 102, mais a reculé de 0,6 point dans la zone euro, à 99,6. Plus spécifiquement, la confiance des ménages reste stable au niveau de la zone euro comme de l'Union européenne... et elle recule en France malgré le recul du chômage en février (mais ce chiffre 'global' ne distingue pas les emplois précaires ou à temps très partiel des CDI).

A Paris, Pernod Ricard (-4,3%) pesai le plus lourdement sur le CAC40, après l'annonce de l'acquisition de Vin & Sprit, le propriétaire de la marque de vodka suédoise Absolut. Cette acquisition permet de donner naissance au co-leader mondial de l'industrie des vins et spiritueux. Le français paiera pour les actions de V&S 1 450 millions d'Euros plus 6 050 millions de dollars, soit 5 280 millions d'Euros au taux de change Euro/USD actuel.

STMicroelectronics -qui se hisse sur la 3ème marche du podium au sein du CAC40- enregistrait en revanche une progression de +1,65 alors qu'Intel a annoncé la finalisation du projet Numonyx, un nouvel acteur dans les mémoires NOR et NAND, aux côtés du groupe franco-italien de semi-conducteurs et de Francisco Partners. Dans le cadre de la transaction, Intel a transféré ses actifs dans les mémoires NOR à la coentreprise en échange d'une participation de 45,1% au capital.

Les véritable vedettes du jour furent Unibail qui grimpe de +2,4%... puis Essilor (+2,3%)... et Peugot fut le titre le plus volatil, avec un grand écart entre 47,4E en début de matinée et 49,1E en clôture (+1,6% après un gain de +2,5% en fin d'après-midi).

Crédit Agricole (+ 0,75%) a engagé une négociation exclusive avec Banco Populare en vue d'étudier un rapprochement entre Agos et Ducato, leurs filiales respectives de crédit à la consommation en Italie.

Sur le SBF 120, Valeo se mettait en vedette avec un gain de 2,3%, alors que le Business Standard rapporte que le groupe indien Hinduja serait en pourparlers avec le groupe français afin de prendre une part majoritaire dans le cadre d'une opération estimée à 1,5 milliard de dollars (environ 950 millions d'euros): Valéo a publié un démenti qui a fait fondre l'avance initiale (de +4,5% à 25,64E) de moitié.

Thomson se repliait de 0,8%, alors le groupe a décidé de mettre en oeuvre, dès à présent, sa nouvelle structure de gouvernance dissociée qui met un terme au mandat de PDG de Frank Dangeard: les analystes jugent les persoectives très incertaines (quelles synergies seront dégagées des dernières acquisitions ?) alors que 50% des ventes sont réalisées en zone Dollar (gare à la récession).

Le cours du pétrole progressait de 0,5% à 105,5 dollars le baril, Gaz de France et Suez tirant le meilleur parti de la hausse des prix de l'énergie avec des gains respectifs de +1,45% et +1,65% tandis que Total ne grappillait que +0,25%.





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