La Bourse de Paris ne réagit absolument pas à la conférence de presse de Mario Draghi et semble complètement figée depuis 14H30 autour de +0,3%, vers 5.670.
L'exercice de communication du patron de la BCE a donc été une réussite puisque rien ne bouge, ce qui était le but: il s'est appliqué comme prévu à soigner sa sortie en ne dévoilant rien qui puisse déplaire aux marchés.


Cette réunion de la Banque centrale européenne (BCE) était placée sous le signe du passage de témoin avant l'entrée en fonction de Christine Lagarde, prévue début novembre.

Pour sa dernière conférence de presse en tant que président d'une institution qu'il dirige depuis huit ans, Mario Draghi affirme que les taux zéro, puis négatifs, ont eu plus d'avantages que d'inconvénients, c'est désormais aux gouvernements (notamment allemand) de prendre le relai pour soutenir la croissance.

Eric Bourguigon, chez Swiss Life Asset Managers se montre partagé sur le bilan de Mario Draghi: 's'il a sauvé l'euro et le système bancaire européen en pleine crise des dettes souveraines, il aura aussi échoué à ranimer l'inflation européenne tout en ayant conduit la politique monétaire dans des contrées dont elle aura toutes les peines du monde à s'extirper', rappelle le gérant.

Il est vrai que plus d'une décennie après la crise financière de 2008, la politique monétaire de la BCE ne semble toujours pas normalisée.

Selon de nombreux observateurs, les taux d'intérêt en Europe sont désormais proches d'un niveau en dessous duquel les conséquences négatives pourraient l'emporter sur les conséquences positives.

Wall Street a rouvert pour la 4ème séance consécutive sans direction avec une nouvelle fois un comportement asymétrique antre le Dow Jones (-0,3%) et le Nasdaq (+0,3%) avec un S&P500 qui ne fait rien, à 3.004Pts.

Les 'stats' US de l'après-midi s'avèrent sans effet, comme le démontre le dernier chiffre du jour qui vient de paraître: la NAR ( National Association of Realtors) a fait état ce jeudi d'un repli de 0,7% des ventes de logements neufs en nombre annualisé en septembre à 701.000
(le consensus anticipait 710.000).

A noter, les ventes de logements neufs pour le mois d'août ont été revues à la baisse, passant de 713.000 à 706.000.

les chiffres des commandes de biens durables sont ressorteies en baisse de 1,1% en septembre 2019, là où les économistes ne craignaient en moyenne qu'un recul de 0,6%.

Cette contraction nettement plus forte que prévu intervient après une hausse timide de 0,3% le mois précédent, chiffre d'ailleurs un peu révisé par rapport à une estimation initiale qui était de +0,2%.

En excluant les équipements de transport, catégorie particulièrement volatile et dont les commandes ont chuté de 2,7% en septembre, le niveau des commandes n'a baissé que de -0,3%, contre un consensus de -0,2%.

Le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 212.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, contre 218.000 la semaine précédente (chiffre révisé de 214.000) contre 216.000 attendu.

Les investisseurs se concentreront également sur les résultats d'entreprises, avec notamment une multitude de résultats annoncés du côté américain, dont ceux de 3M, Colgate-Palmolive, Twitter, Verizon et Visa.

A Paris, on a pris connaissance de nombreux trimestriels comme ceux de Plastic Omnium, Schneider Electric, Hermès, Dassault Systèmes, Air Liquide, STMicroelectronics, puis Technip (-8%) et Atos (+9%) qui sont aux antipodes...

Airbus a annoncé que Spirit Airlines avait signé un protocole d'accord portant sur l'acquisition de jusqu'à 100 appareils de la famille A320neo.

Nokia a sabré ses perspectives pour les années 2019 et 2020, entraînant une chute du cours de l'action de -25% vers 3,56
Pour l'année 2019, la société finlandaise s'attend désormais à un bénéfice par action dilué non IFRS de 0,21 euro contre 0,25 à 0,29 euro anticipé. Pour 2020, Nokia prévoit maintenant un BPA de 0,25 euro contre 0,37 à 0,42 euro dans ses prévisions précédentes.

Mais le véritable 'gadin du jour', c'est pour Euro MGR avec 33% vers 3.25E
alors que le groupe a d'abord annoncé un CA d'un milliard d'euros au 3e trimestre, soit une hausse de 2,1% en données publiées, mais une baisse symbolique (- 0,1%) en données organiques hors Mobilité.

La marge brute d'exploitation ajustée a baissé de 2,4 points de pourcentage sur ce trimestre-clé, à 22,7%. Soit 12,1% sur neuf mois contre 13,3% un an plus tôt. La patronne d'Europcar, Caroline Parot, évoque 'une dégradation de l'environnement en Europe, en particulier la situation autour du Brexit et un ralentissement économique mondial'. De ce fait, les volumes de la saison estivale sont jugés décevants, 'entraînant de forts vents contraires en terme de pricing' (de fixation des prix, ndlr), ajoute-t-elle.

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