Le CAC40 (-1,77%) finit non loin des plus bas du jour, vers 4.730, et presque au point près au contact du plancher du 25 septembre, soit 4 semaines auparavant... alors qu'il n'était pas encore question de reconfinement: donc de nouvelle récession.

L'E-Stoxx50 (-1,2% vers 3.070) a franchi une étape cruciale à la baisse, avec la cassure des 3.135Pts (le plancher estival) qui préfigure une glissade au minimum vers 2.900Pts (Paris pourra difficilement échapper à la contagion).

L'euro-Stoxx a un peu mieux résisté que le CAC, dans le sillage du Dow Jones qui lâche -0,5% (vers 27.550), tandis que le Nasdaq ne parvient à rester 'dans le vert' (+0,5%) grâce aux GAFAM, et notamment Microsoft (+2,5%) ou encore Apple et Amazon (+1,8%).

Alors qu'un reconfinement 'dur' se profile en France dès ce weekend (G.Darmanin annonce des décision 'difficiles, ce sera d'ailleurs pire le weekend qu'en semaine, le seul droit qui restera en France sera celui d'aller travailler, aucune distraction ni dépense 'non essentielle' ne sera plus autorisé début novembre), les économistes recommencent à faire leurs compte: chaque jour de reconfinement de type 'mars/avril' ampute notre PIB de 2MdsE, ce qui est exorbitant en terme de déficits induits.

Côté chiffres US, c'est plutôt rassurant: les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont augmenté de 1,9% en septembre par rapport au mois précédent, selon le Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une progression de seulement +0,5%.

Petite déception sans conséquence avec la, parution de la confiance du consommateur aux Etats-Unis qui s'est un peu tassée en octobre, d'après l'indice du Conference Board qui ressort à 100,9, à comparer à 101,3 le mois précédent (révisé par rapport à 101,8 en estimation initiale pour septembre).

La nouvelle que Wall Street aimerait entendre ne vient toujours pas: les pourparlers sur l'adoption d'un 'stimulus package' pouvant aller jusqu'à 2.200Mds$ semblent toujours dans l'impasse... mais le Congrès -d'après les rumeurs internes- se donne encore de 4 jours pour trouver un compromis.

AU niveau sanitaire, les investisseurs semblent prendre la mesure de ce qui se prépare, c'est-à-dire des re-confinements stricts dans le monde occidental.
En France, deux conseils de crise doivent se tenir aujourd'hui et demain à l'Elysée, à l'issue desquels des décisions vont être prises, les pistes allant actuellement d'un couvre-feu dès la fin des heures de bureau à un re-confinement de plus en plus restrictif.

Dans un cas comme dans l'autre, la croissance française va aller au tapis au 4ème trimestre et préserver les achats de Noël - puis les congés de fin d'année - pourraient bien être un objectif inatteignable, un déconfinement généralisé fin décembre avec des fêtes de famille par millions déboucherait sur une 3ème vague d'ici Pâques.

Dans un tel climat, la publication des indicateurs économiques passe au second plan.
Dans l'Hexagone, les prix de production de l'industrie ont augmenté de 0,3% en septembre 2020, après une stabilité en août, d'après les données de l'Insee. Sur un an, ils restent néanmoins en retrait de 2,1% en septembre, comme au mois précédent.

De leur côté, les prix d'importation des produits industriels se montrent quasi stables en septembre (-0,1% après une stabilité au mois précédent). Sur un an, ils reculent de 4,3% (après -3,5% au mois précédent).

Le début de journée avait également été marqué par une impressionnante vague de résultats trimestriels, avec les publications de nombreux poids lourds européens.
BP renoue avec les bénéfices (86 millions d'euros) après une perte de 7 milliards au 2e trimestre.
Les bancaires Santander et HSBC ont annoncé un recul de leur produit net bancaire de 11% en données publiées,
Cela plombe le secteur bancaire français : BNP-Paribas chute de -4,5%, tout comme Crédit Agricole et Sté Générale lâche -5,1% (un nouveau mur de faillites et de défauts se dresse pour les 2 prochains mois).
Le CAC40 a également été plombé par Total avec -3,2% puis Renault -6,5%.

De son côté, Capgemini (+2,1% après -6,5% la veille) a réalisé un chiffre d'affaires de 4.008 millions d'euros, en hausse de 15,6% à taux de change courants et de 18,4% à taux de change constants par rapport au même trimestre de l'année dernière.

Enfin, Novartis a publié un résultat net du troisième trimestre de 1,93 milliard de dollars, en baisse de 5% (stable à changes constants) et un résultat opérationnel core en hausse de 9% (+11% à changes constants), grâce à la baisse des dépenses et à l'amélioration de la marge brute.

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