La lourdeur s'est de nouveau imposée à travers l'Europe en fin de séance et le CAC40 cède -1,3% (à 5.438).
Mais ce n'est pas l'écart qui est impressionnant (surtout comparé aux -1,6% des l'Euro-Stoxx50) mais c'est le volume d'échanges: près de 6MdsE (5,78MdsE).

Les pertes s'étaient réduites à moins de 1% à Paris après la réouverture de Wall Street mais les indices US ont nettement accru leurs pertes entre 16H et 17H35: le Nasdaq se montre le plus résilient puisqu'il s'inscrit en baisse de -0,7% tandis que le S&P500 en perd le double et le Dow Jones -1,5%.

Wall Street a l'esprit trop préoccupé par le dossier italien pour saluer comme ils le méritent les bons chiffres de la confiance des consommateurs américains: le baromètre du Conf'Board grimpe de 125,6 vers 128 (anticipations), au plus haut depuis le début du 21ème siècle (bulle des 'dot.com').

Le sous-indice de la 'situation présente' grimpe également, de 157,5 vers 161,7, un plus haut depuis 17 ans et demi (fin 2000).

La tension reste encore vive ce soir en Europe après le vent de panique obligataire du début de la matinée en Italie.

La chute la bourse de Milan et de Madrid (-2,6%) est un moindre mal en regard de la violence du stress qui frappe les bons du Trésor italiens, victimes d'une liquidation en monde 'sauve qui peut'.

Les BTP italiens ont subi 'mini-krach' qui ne peut se comparer qu'à la crise sur la dette grecque en 2010: le '2 ans' fait un bond historique de +235Pts vers 2,80% (partant de 0,45% lundi matin, rendement multiplié par 6).

Le rendement de la principale référence à '10 ans' a atteint 3,38% (soit +150Pts en une semaine) avant de se tasser vers 3,18% ce soir

Illustrant un phénomène de fuite éperdue vers la sécurité, le Bund Allemand avait vu son rendement chuter de 0,41% vers 0,34% la veille: il s'est contracté vers 0,192% ce matin e t 0,248% ce soir.

C'est là que la hiérarchie des signatures apparaît dans toute sa clarté puis nos OAT ne se détendent que de -7Pts à 0,627%.

Les opérateurs espèrent que la BCE ne va pas tarder à se manifester pour faire retomber la pression... le marché suppose qu'elle en a toujours les moyens.

L'Euro se reprend un peu (vers 1,1550/E) après avoir testé un plancher annuel de 1,1510$ mais l'incertitude politique qui concerne également l'Espagne maintient la pression.

Pour l'heure, le risque principal, c'est la montée de l'Euroscepticisme en Italie.

'La probabilité de nouvelles élections a donc augmenté. Toutefois, cela ne changerait pas grand-chose : la cote de popularité de M5S est restée stable et les intentions de votes pour La Liga ont progressées', poursuivait-il.

Du côté des valeurs, les 'bancaires' subissent des replis qui s'étagent entre -3% et -4,8% au sein du CAC40 (et Amundi chute de -4,1%).

Total (+0,5%) a annoncé lundi soir le lancement du développement du projet Zinia 2 sur le bloc 17 en offshore profond qui est situé au large de l'Angola. La capacité de production est de 40.000 barils par jour (b/j).

Crédit Agricole (3,3%) a fait part d'un accord avec Bankia, quatrième banque espagnole, en vue de la création d'une société commune de crédit à la consommation en Espagne, dont le Français sera l'actionnaire majoritaire.

Capgemini (-1,5%) annonce la signature d'un contrat pluriannuel de plusieurs dizaines de millions d'euros avec Yara, l'un des leaders mondiaux dans la fabrication d'engrais, basé à Oslo et présent dans plus de 60 pays avec un effectif supérieur à 16.000 personnes.

Elior (-1,8%) fait part d'un premier semestre 2017-18 conforme à ses estimations préliminaires, avec un résultat net part du groupe en recul de 36,2% à 37 millions d'euros et un Ebitda retraité en baisse de 9,6% à 231 millions.

Le chiffre d'affaires du groupe de services de restauration s'élève à 3.339 millions d'euros, en progression de 3,9% avec une croissance organique de 2,9%, une croissance externe de 3,5% et des variations négatives de taux de change de 2,5%.

Bryan, Garnier & Co. confirme son conseil d'achat sur l'action Iliad (-1%), maison mère de l'opérateur télécoms alternatif Free qui va dévoiler ce matin son offre pour le marché italien. Les analystes maintiennent aussi leur objectif de cours de 205 euros.



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