Le CAC40 consolide à plat... parfaitement à plat puisque la clôture est inchangée à 5.196,1.

L'indice phare reste au contact des 5.200, mais il aurait pu 'accrocher' ce seuil s'il s'était aligné sur l'Euro-Stoxx50 (+0,13% à 3.264).

Paris s'est peut-être montré un peu plus vulnérable au repli des indices US avec -0,3% (Dow Jones, S&P500) à -0,4% (Nasdaq à 7.460).

Les investisseurs ont été un peu contrariés par une rafale de statistiques -très majoritairement médiocres, voir très décevantes- qui vient de déferler outre-Atlantique après 3 jours de disette macro-économique.

Les marchés brûlaient de savoir si la conjoncture US se dégradait et on peut répondre par l'affirmative, au vu des commandes de biens durables qui ressortent en hausse de 1,2% aux États-Unis en décembre 2018 selon le Département du Commerce: c'est assez éloigné du consensus qui tablait sur une progression de 1,8% après une hausse de 1% en novembre.

C'est encore plus décevant en excluant les équipements de transport (aéronautique notamment) qui grimpent de 3,3%, puisque les commandes dans les autres secteurs n'ont progressé que de 0,1% en décembre, là où le consensus visait une augmentation de 0,3%.

Plus décevant encore, l'indice de la Fed de Philadelphie chute à -4,1 sur le mois en cours, contre +17 au mois précédent, marquant ainsi la première contraction du secteur manufacturier dans la région de Philadelphie depuis mai 2016 (le consensus visait +15,5).

Le 'Philly Fed' trahit également un plongeon vertical des nouvelles commandes et des livraisons, de respectivement 24 points à -2,4 et de 17 points à -5,3, alors que celui de l'emploi est passé de +9,6 à +14,5 d'un mois sur l'autre.

Seule consolation, une baisse de -23.000 (à 216 000) des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage (les économistes tablaient sur 225.000 après 239 000 la semaine précédente).

Enfin, le PMI 'Markit' manufacturier de février se replie de -1,2Pts à 53,7 (déception) mais c'est compensé par une hausse de +2,2Pts du PMI des 'services' de 54,2 vers 56,4 (effet 'shutdown' invisible).

En Europe, l'inflation annuelle a ralenti à 1,4%, tout comme en en Allemagne.

Par ailleurs, en février 2019, le climat des affaires se montre quasi stable en France, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee qui gagne un point pour se situer à 103, au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Dans le détail, l'indicateur est stable dans l'industrie manufacturière, augmente de deux points dans le bâtiment et dans le commerce de détail, mais perd deux points dans les services.
Il se situe au-dessus de sa moyenne de longue période dans ces quatre secteurs.

Du côté des changes, l'euro revient à l'équilibre à 1,134 dollar, pendant que le Brent consolide de -0,4%, juste en dessous des 67 dollars.

Dans l'actualité des entreprises, l'action Orange finit stable comme le CAC40 (+0,00%).
Lors de la présentation de ses résultats annuels, l'opérateur télécoms historique français a écrêté ses prévisions pour 2019 en raison de la concurrence. Tout en annonçant qu'il se dotera prochainement d'un plan stratégique à horizon 2025.

Ainsi, si Orange tablait jusqu'à présent, pour les exercices 2019 et 2020, sur une 'croissance de l'EBITDA ajusté, (une) diminution des CAPEX (les investissements, ndlr) et (une) croissance du cash-flow opérationnel', il prévoit qu'en 2019, l'EBITDA ajusté (devenu EBITDAaL, pour 'after lease') 'connaîtra une hausse, à base comparable, plus modérée qu'en 2018', soit + 2,7%, après + 2,2% en 2017.

Vallourec prend pour sa part +24,2%: le groupe a fait état, mercredi après la clôture, d'une perte nette part du groupe de 502 millions d'euros au 31 décembre dernier, contre une précédente perte de 537 millions un an auparavant: cela devrait lui permettre d'échapper à une augmentation de capital et de se contenter des lignes de crédit existantes.

Inversement, Technip-FMC lâche -6,8% suite à la dépréciation des activités sous-marines (charge de -1,77Mds$) et un Ebitda en retrait par rapport au consensus.
La lanterne rouge du SBF-120, Eramet (-16,3%) est sanctionné pour ne pas avoir réussi à redresser sa rentabilité.

le chiffre d'affaires du groupe Eramet est en croissance de 5% par rapport à 2017 à 3 825 ME. Le résultat opérationnel courant s'élève à 581 ME, en baisse de 4%.

Le résultat net part du groupe s'inscrit à 53 ME, par rapport à 203 ME en 2017, en raison d'une charge exceptionnelle de 265 millions d'euros.

Iliad (Free) chute de -5,8% vers 87,7E et retombe au plus bas depuis mi-novembre 2011.

Atos (+0,2%) a publié un résultat net part du groupe en augmentation de 5% à 630 millions d'euros, soit un BPA de 5,95 euros, et une marge opérationnelle représentant 10,3% du chiffre d'affaires, comparé à 10,8% en 2017 à périmètre et taux de change constants.



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