La Bourse de Paris en termine sur un repli de -0,6%, proche de ses plus bas du jour : le CAC401 cède -0,6% à 5.042, même écart pour l'Euro-Stoxx50 à 3.342,8.

Cette consolidation met fin à une série de 4 séances de hausse qui a permis au CAC d'aller tester la zone des 5.100 la veille.

'Graphiquement, le seuil butoir des 5.090 points, testé en cours de séance hier (5.097 au plus haut), semble marquer un premier plafond.
La zone des 5.100 points pourrait marquer un premier 'Stop' au mouvement haussier du moment', analysent ce matin les équipes de Kiplink.

Les volumes demeurent 'estivaux' et pas trace d'une amorce de pression baissière: les indices marquent juste une pause, sauf peut-être la Bourse de Londres qui lâche -1,5%.
Ce fut une séance très ennuyeuse, qui ne s'est même pas animée avec les chiffres du chômage US.

La matinée est soporifique à Wall Street puisque le S&P500 (inchangé) est enfermé depuis 3 heures au sein d'un corridor 3.380/3.385.
Les indices US évoluent en ordre dispersé avec un Dow Jones en repli de -0,2% tandis que le Nasdaq s'adjuge +0,7% et revient au contact de ses sommets historiques... le S&P500 'cale' vers 3.383, à 0,1% de son record de clôture du 19/02.

Ce jeudifut marqué par la publication de chiffres du chômage en trompe-l'oeil en France et 'meilleurs que prévus' aux Etats Unis.

Selon l'INSEE, le nombre de chômeurs au sens du BIT a diminué de 271.000 à deux millions de personnes aux deuxième trimestre 2020 (hors Mayotte), soit un taux de chômage en baisse de 0,7 point à 7,1% de la population.

Mais cette nette baisse du chômage au sens du BIT 'ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi qui l'emporte sur l'effet de hausse du nombre de personnes sans emploi' (en clair, beaucoup de personnes ont renoncé à chercher un emploi... car ils n'existent carrément pas dans de nombreux secteurs liés au tourisme).

Aux Etats Unis, bonne surprise puisque les inscriptions reculent de -228.000, à 963.000 contre 1,1Mns attendu: la contraction saisonnière des inscriptions au chômage se vérifie cet été également... mais c'est un peu étonnant car le secteur tourisme ne recrute quasiment pas, c'est donc que des milliers de personnes ne s'inscrivent plus provisoirement.

Le nombre de chômeurs indemnisés aux États-Unis est de 15.486 millions, en recul de 604.000, ce qui coïncide avec un taux de chômage légèrement supérieur à 10%.

Donald Trump vient d'annoncer qu'il promet d'abaisser l'impôt sur les 'gains en capital' des entreprises à 15% s'il est réélu: une nouvelle explosion des déficits US est à prévoir si cette mesure est adoptée.

Cette journée était également marquée par la publication des 'indicateurs d'inflation': les prix à l'exportation US grimpent de +0,8% contre +0,4% attendu, les prix à l'import progressent de +0,7% (faiblesse du $ et hausse du pétrole obligent).

Les prix à la consommation en Allemagne ont diminué de 0,1% en juillet en rythme annuel (après +0,9% observé en juin, sous l'effet d'une réduction de la TVA au 1er juillet), selon Destatis qui confirme donc son estimation préliminaire de la fin du mois dernier (par rapport à juin, l'indice des prix s'est tassé de 0,5% sur le mois écoulé).

Les prix à la consommation en Espagne ont diminué à un rythme annuel de 0,6% au mois de juillet, contre une baisse annualisée de 0,3% observée le mois précédent, selon l'Institut National de Statistiques.

Sur le front des changes, le Dollar rechute de -0,3% face à l'Euro vers 1,1820, le pétrole reste inchangé (-0,1% à Londres et sur le NYMEX), l'or rebondit de +1,8% vers 1.950$.

Dans l'actualité des valeurs, le secteur aérien subi des dégagements avec ADP -2,5% et Airbus -2%, mais c'est Renault qui ferme la marche au sein du CAC40 avec -2,8%.
Atari publie au titre de son exercice 2019-20 un résultat net part du groupe de 2,3 millions d'euros, à comparer à 2,7 millions au titre de l'exercice précédent, mais un résultat opérationnel en hausse de 15,2% à 2,9 millions.

Au 31 mars 2020, l'éditeur de jeux vidéo a réalisé un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros, en croissance de 16,5% (+10,2% à taux de change constant), tandis que son taux de marge brute s'est amélioré à 90% contre 81,1% pour l'exercice précédent.

Natixis bondit de plus de 3% avec le soutien de propos favorables de Barclays, qui relève son conseil sur le titre de l'établissement financier de 'pondérer en ligne' à 'surpondérer' avec un objectif de cours inchangé à 3,40 euros. 'A 0,5 fois la valeur d'actifs nette tangible (TNAV) et avec des estimations de résultats significativement refondées, nous pensons que le risque-rendement est favorable', explique le broker dans sa note de recherche.



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