C'est un peu comme s'il ne s'était rien passé: le CAC40 qui avait doublé ses gains entre 14H et 15h passant de +0,2 à +0,4% (vers 5.460) est revenu à la situation initiale (gain de +0,2 à +0,3% vers 5.450) et l'EuroStoxx50 se raffermit de +0,4%.

Wall Street évolue sans tendance avec une Dow Jones en repli de -0,1% tandis que le S&P500 progresse symétriquement.
Le Nasdaq (+0,2 à +0,3%) aligne une 10ème séance de hausse sur une série de 11 (et 9 sur 10 pour le 'S&p').

Mario Draghi a délivré un message assez 'convenu' et qui ne surprend pas les marchés (ni en bien ni en mal): la BCE constate que les 'risques' macro-économiques tendent vers un ralentissement au vu des dernières statistiques, ce que le FMI a déjà pris en compte avec la réduction de 0,3% de ses prévisions de croissance pour la zone euro, à seulement 1,3% cette année.

Le PIB allemand présente de sérieux signes de faiblesse,l'Italie va devoir se battre pour que la stagnation ne se transforme pas en récession en 2019.

Mario Draghi répète que la 'politique monétaire devra rester fortement accommodante' (pas de hausse de taux en 2019) alors que l'inflation reste en contraction mais devrait progressivement se redresser cette année, à partir de septembre.

le patron de la BCE souligne que les menaces tarifaires de Trump (qui a l'intention de taxer Airbus notamment et d'autres produits européens à hauteur de 11Mds$) affectent la 'confiance des marchés'.

Des marchés qui pourtant tutoient leurs sommets historiques (obligations comme actions), ce que Mario Draghi traduit sobrement par une référence à des 'conditions moins dégradées'.
Il espère que les signaux de 'robustesse' de l'économie vont se confirmer.

En ce qui concerne les TLTRO, le loyer de l'argent et les montants n'ont pas encore été discutés mais toutes les précisions seront communiquées lors des prochains meetings de la BCE.

Il est par ailleurs trop tôt pour évoquer des mesures additionnelles de soutien à l'économie... mais tous les outils sont sur la table, sans que l'un ou l'autre ne soit privilégié a priori ('trop tôt pour établir une hiérarchie').

Côté 'stats', le Département américain du Travail a fait état d'une hausse de 0,4% de l'indice des prix à la consommation en rythme séquentiel le mois dernier (+0,3% anticipé) et de +1,9% sur 12 mois mais en 'core' (hors prix volatils de l'énergie et des produits alimentaires) l'inflation sous-jacente aux États-Unis reste très sage, à +0,1% en mars 2019, un chiffre légèrement en-dessous du consensus (+0,2%) et qui valide un rythme optimal de +2% hors éléments volatils (contre +2,1% attendu).

Les marchés restent relativement confiants malgré le suspense concernant des discussions difficiles au sommet européen sur le Brexit, qui se tiendra à Bruxelles demain (d'ou la réunion anticipée de la BCE ce mercredi).

La piste d'un report d'un an de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, avec la possibilité pour Londres de quitter l'UE de manière anticipée en cas de ratification de l'accord par le parlement, semble se dégager.

Ce soir, les opérateurs prendront connaissance des 'minutes' de la dernière réunion de la Fed. Celles-ci devraient préciser les contours de l'approche bienveillante adoptée depuis peu par l'autorité centrale.

En attendant, du côté des changes, l'euro rechute un peu (-0,3%) vers 1,1230/dollar. Le Brent est en légère hausse, juste en-dessous des 71 dollars.

Dans l'actualité des valeurs, TF1 s'adjuge 4,5% à Paris et prend la tête du SBF120. La chaine de télévision a annoncé qu'elle diffusera en exclusivité et en intégralité de la coupe du Monde de Rugby qui se déroulera du 20 septembre au 6 novembre au Japon.
Sa maison mère -Bouygues- en profite et s'adjuge +1,7%.

Bouygues Construction indique par ailleurs s'être vu attribuer par l'Université de Brighton, au Royaume Uni, un contrat pour la construction et la gestion du cycle de vie pendant 50 ans d'une nouvelle résidence étudiante sur son campus de Moulsecoomb, au nord de la ville.

Copyright (c) 2019 CercleFinance.com. Tous droits réservés.