Le CAC40 (-0,4% à 5.580) reperd de l'altitude et s'éloigne des 5.600.
La bourse de Londres perd près de -0,9% alors que les revers politiques s'enchaînent pour Boris Johnson et rendent la feuille de route du Brexit de nouveau illisible.
L'Euro-Stoxx50 a également basculé dans le rouge et perd -0,2%, alors que les indices US (Dow Jones, S&P500) progressent d'autant: les opérateurs semblent penser que ces gains ne vont pas tenir la distance à Wall Street.

Les acheteurs se montrent plus prudents à 72H de la présentation de mesures de soutien que le marché espère 'fortes' de la part de la BCE (taux de dépôt à -0,50%, TLTRO, possible 'QE').

La réunion de la BCE, jeudi, constituera le point d'orgue d'une semaine déjà placée sous le signe des incertitudes liées au Brexit et les interrogations sur l'issue des négociations commerciales.

Pour les analystes de Danske Bank, l'institution basée à Francfort doit désormais en finir avec les déclarations d'intention et passer à l'action.

'Si la BCE ne tient pas ses promesses, cela signifie que la communauté financière aura été induite en erreur par les déclarations rassurantes de Mario Draghi, y compris son changement de discours de Sintra, ce qui nuirait incontestablement à sa crédibilité et à sa transparence', estime la banque danoise.

Thomas Harr, son économiste en chef, ne croit pas que ces mesures seront suffisantes à relancer la croissance.

'Je crois que cet assouplissement monétaire n'aura qu'un effet limité en vue de contrecarrer les facteurs qui plombent la croissance', indique l'analyste.

Thomas Harr estime en effet que l'inversion de la courbe de taux pénalise la rentabilité des établissements bancaires en freinant leur rôle de 'transformateurs' d'échéances, ce qui bride la création de crédit.

Tandis que la BCE s'oriente vers un assouplissement, la Réserve fédérale américaine entre dans une période de réserve ('quiet period') en perspective de sa réunion stratégique du 18 septembre, qui devrait déboucher sur une nouvelle baisse des taux.
A un peu plus de 14 mois des présidentielles, la Maison Blanche lance un ballon d'essai de nature électoraliste: Steven Mnuchin se fait le porte parole du Président en évoquant de nouvelles baisses d'impôts, le manque à gagner fiscal serait compensé par le produit des surtaxes douanières imposées à la Chine (ce qui suppose qu'elles ne sont pas prêtes d'être levées, sinon les équilibres budgétaires seraient rapidement mis à mal).

Malgré tout, le Dollar se redresse spectaculairement, de +0,8% vers 1,1040/E, de façon paradoxale, l'or se raffermit de +0,5% vers 1.515$/Oz.

Du coté des valeurs à Paris, le CAC40 est soutenu essentiellement par les valeurs bancaires avec Sté Générale +4% puis BNP-Paribas et Crédit Agricole à +2,5%.
Au sein du SBF120, Air France-KLM chute de -9% après avoir laissé transparaître son intérêt pour la reprise de la compagnie en faillite Aigle-Azur (sans préciser le montant envisagé).
Le marché ignore l'annonce d'un trafic passage total en croissance de 2,1% au titre du mois d'août, sur la base d'une capacité en hausse de 2,4%, ce qui a abouti à un coefficient d'occupation en repli de 0,3 point à 90,6%.

Le groupe EDF annonce que l'unité numéro 2 de la centrale nucléaire de Taishan, en Chine, est entré en exploitation commerciale samedi, après un dernier test réglementaire de fonctionnement.

Euronext fait état de volumes d'échanges moyens quotidiens de 7,95 milliards d'euros sur ses marchés au comptant au mois d'août, en hausse de 12,7% en comparaison avec la même période de l'année précédente.

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