La Bourse de Paris qui décroche de -3,74% vers 4.792 (le CAC40 a affiché presque -200Pts en séance) a connu sa pire séance depuis le 11 juin (-4,7%).

Le CAC40 en termine heureusement au-dessus des 4.775Pts (plancher estival du 12 juin puis du 31 juillet) mais l'enfoncement du palier des 4.800 avec un peu plus de 4MdsE échangés fait mauvaise impression.
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Paris débute le 4ème trimestre boursier de la pire façon depuis des années au lendemain d'une séance des '4 sorcières' déjà atypique et qui s'était soldée par un repli inhabituel des indices à l'issue d'un trimestre franchement 'bullish' outre-Atlantique.
L'Euro-Stoxx50 affiche également -3,75% (alors que Francfort affiche -4,4%) : il casse le plancher des 3.175 du 31 juillet et s'enfonce nettement sous les 3.200 (vers 3.160) pour la première fois depuis la mi-juin.

Wall Street, à son tour, démarre très mal le 4ème trimestre avec le Dow Jones à -800Pts (-3%) qui chute sous 27.000, le S&P500 à -2,1% (sous 3.2501), le Nasdaq à -1,3% limite la casse mais matérialise cependant une franche cassure du palier de soutien des 10.800.

La peur d'un possible reconfinement -au moins partiel- de nos économies (en Israël, c'est un nouveau lockdown total) remonte brutalement alors que les médias multiplient les reportages démontrant la recrudescence des cas de contamination au Covid-19, avec la présentation de courbes paraboliques (plus on teste, plus on détecte de personnes 'positives') et des scénarios de multiplication des décès d'ici 1 mois qui égaleraient le décompte macabre de la mi-mars en Europe.

'L'Europe continue d'évoluer dans la mauvaise direction, et à un rythme rapide qui menace de la faire passer devant les Etats-Unis en termes de nouvelles contaminations', s'alarment ainsi les équipes de Danske Bank.

'La France, l'Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont été sévèrement touchés, tandis que des pays comme l'Allemagne et l'Italie semblent pour le moment préservés en dépit d'une récente remontée des infections', poursuit la banque danoise.

'Un élément important est l'absence de remontée significative des chiffres des décès', note l'établissement nordique (mais en France, des épidémiologistes viennent présenter des scénarios catastrophes pour dès mi-octobre sur les plateaux des chaines d'Info).

Les marchés ont ignoré la 'peur' tout l'été, mais ils prennent conscience avec l'exemple britannique que les gouvernements sont prêts à casser les reins de la reprise au nom de la sécurité sanitaire.

Et pour ne rien arranger, voilà que le secteur bancaire s'effondre de -5% avec une enquête baptisée 'FinCEN Files' qui révèle que la banque néerlandaise ING (-10%) aurait participé au recyclage de fonds douteux en provenance de Russie et et d'autres banques européennes de 1er plan (HSBC, Standard Chartered, Deutsche Bank) seraient impliquées dans un vaste scandale de blanchiment d'argent.

Les banques américaines (JP-Morgan Chase et Bank of New York Mellon notamment) seraient également impliquées dans du blanchiment d'argent sale sur la période 2000/2017 et la fraude porterait sur 2.000Mds$.

Dans ce contexte, les intervenants de marché seront particulièrement attentifs, mercredi, aux derniers indices d'activité PMI afin de savoir comment l'économie européenne a fini le troisième trimestre, en particulier au niveau des secteurs les plus exposés à la consommation.

Christine Lagarde a déclaré que la BCE disposait encore d'une large gamme d'outils pour soutenir la croissance et qu'elle intégrait effectivement la parité Euro-Dollar dans la mise en oeuvre de sa politique monétaire.

Les opérateurs s'intéresseront également, à partir de demain, à l'intervention de Jerome Powell, le président de la Fed, qui présentera devant les parlementaires de Washington la réponse mise en place par son institution face à la crise du coronavirus.

Du coté des valeurs, BNP-Paribas et Sté Générale dévissent de -6,4% et -7,7% respectivement, à égalité avec Airbus, Renaut plonge de -7,75% et Arcelor-Mittal de -8,4%.

Vallourec (-11,5%) annonce avoir reçu l'accord, à la majorité requise, des porteurs de chacune des émissions obligataires soumises au droit américain et venant à maturité en 2022 et en 2023, pour nommer un mandataire ad hoc sans que cette action constitue un cas de défaut.
Dans son sillage, CGG plonge de -10,2%, Technip de -11,3% alors que le pétrole 'Brent' a chuté de -4% vers 41,5$.

Iliad fait part d'une offre publique d'achat portant sur l'opérateur de télécommunications polonais Play, pour un montant en numéraire de 39 zlotys par action (environ 2,2 milliards d'euros pour 100% du capital, et environ 3,5 milliards en valeur d'entreprise).

Aucun secteur n'a procuré le moindre refuge: l'Or chute de -3,5% vers 1.8910$ et les crypto-devises décrochent de -5 à -9% ce lundi.



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