La Bourse de Paris finit sur un repli qui dépasse les -1,9% (retour sous 4.820) alors que Wall Street, après une entame de séance sur un repli modéré, décroche brutalement: -3,2% pour le Dow Jones, -2,7% pour le S&P500... et toujours une forme de résilience pour le Nasdaq (-2,4%) qui ne succombe pas au plongeon du secteur des 'technos' en Europe (-5%), dans le sillage de SAP (-22% à Francfort sur abandon de ses objectifs à l'horizon 2021/2023) ce qui entraine par le fond CapGemini (-6,3%) et Worldline (-5,3%).

L'Euro-Stoxx50 chute de -2,9% vers 3.105, dans le sillage du DAX30 qui dévisse de -3,7% (SAP y contribue pour une large part) après avoir donné ce matin le sentiment de passer outre les inquiétudes suscitées par la recrudescence des cas de contaminations au Covid-19 en Europe, susceptible d'engendrer une mise à l'arrêt plus ou moins sévère de pans entiers de l'économie qui viendront ralentir la reprise économique sur le Vieux Continent, voir provoquer une nouvelle récession.
Deux conseils de crise vont se tenir à l'Elysée ces prochains 48H, à l'issue desquels des décisions vont être prises... et les pistes vont d'un couvre-feu dès la fin des heures de bureau à un re-confinement de plus en plus restrictif.
Dans un cas comme dans l'autre, la croissance française va aller au tapis au 4ème trimestre et préserver les achats de Noël -puis les congés de fin d'année- pourraient bien être un objectif inatteignable (d'ou le plongeon de -7,3% de FNAC-Darty).

Les statistiques publiées ce week-end montrent que les pays européens peinent à endiguer la deuxième vague de contaminations au coronavirus apparue depuis la rentrée.

'L'Europe continue d'aller dans la mauvaise direction, et à un rythme rapide, en ce qui concerne l'évolution du Covid-19, avec désormais plus de 100.000 nouveaux cas quotidiens', s'alarment ce matin les équipes de Danske Bank.

Vendredi, les Etats-Unis avaient déjà battu leur record du nombre de nouvelles contaminations au Covid-19, avec plus de 80.000 nouveaux cas journaliers.

C'est tout particulièrement l'augmentation du nombre de cas graves de la maladie qui semble inquiéter les investisseurs.

Pour Danske Bank : 'Le plus préoccupant pour ce qui concerne l'Europe, c'est la remontée des hospitalisations et des décès (même si l'on est encore loin des niveaux atteints au printemps dernier)'.

Notamment en Suède qui a joué la carte de l'immunité collective et où les décès quotidiens liés au Covid-19 se comptent certains jours sur les doigts d'une seule main ce mois-ci.

En cas de reconfinement, les marchés tablent sur une politique plus accommodante de la part de la BCE, qui doit réunir son conseil des gouverneurs jeudi... et dont on attend qu'elle confirme son soutien illimité (sous forme d'injections via le 'programme d'achats d'urgence pandémique', ou PEPP) et peut-être même qu'elle explore de nouvelles pistes (comme les taux négatifs).

Les intervenants de marché ont pris connaissance, ce matin, de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne. Le climat des affaires s'est fragilisé en Allemagne en octobre après cinq mois consécutifs d'amélioration, à en croire l'enquête mensuelle de l'institut Ifo, qui attribue cette dégradation à la recrudescence de l'épidémie de Covid.

L'indice du climat des affaires calculé par l'Ifo s'est établi à 92,7 ce mois-ci, contre 93,2 en septembre, un niveau inférieur aux prévisions des économistes qui l'attendaient autour de 93 points.

Outre Atlantique, les ventes de logements neufs se tassent de -3,5% en septembre après +4,8% en août et +14,7% en juillet, soit un volume annuel CVS de 959.000 logements, contre 994.000 en août (le consensus tablait sur 1,0250Mns de transactions).
Le prix médian d'un logement s'inscrit de nouveau en hausse, à 326.800$ contre 322.400$ le mois précédent et 315.700$ un an plus tôt.

Les premiers chiffres du PIB de 3ème trimestre des Etats-Unis et de la zone euro, attendus à la fin de la semaine, devraient également être très surveillés, au même titre que la rafale de résultats d'entreprise (Alphabet, GE, Nokia, Amazon, Apple...) devant déferler durant les jours qui viennent.

Du coté des valeurs à Paris, la perspective d'un ralentissement de la consommation de produits pétroliers fait chuter le baril de -2,5% et Technip de -7,3%, CGG de -6,9%, Vallourec de -4%, Total de -3,6%.

Parmi les grandes victimes de la pandémie, le loueur Europcar annonce que son CA est en repli de -47 % à 537 millions d'euros au 3ème trimestre 2020.

À périmètre et taux de change constants (sur une base proforma), le chiffre d'affaires a diminué de -50 % sur le trimestre. Il a enregistré une perte nette de -9,7 millions d'euros au 3ème trimestre 2020, contre un bénéfice net de +129 millions d'euros à la même période l'année dernière.

Michelin procédera ce jour au lancement d'une émission obligataire en euros en trois tranches, à maturité 8 ans, 12 ans et 20 ans respectivement. ' Le produit de l'émission obligataire serait affecté aux besoins généraux de financement du Groupe ' indique la direction.

Le cabinet de conseil indépendant Proxinvest recommande aux actionnaires d'URW (Unibail) de voter 'pour' l'augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros

Cette augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros sera soumise à l'approbation de l'assemblée générale extraordinaire de la société qui se tiendra le 10 novembre 2020... le titre perd à peine -1% en clôture. 



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