Le CAC40 (+7,6% à 5.336) enregistre la 8ème plus forte hausse de son histoire mais aussi et surtout la plus forte rotation sectorielle intraday de toute son histoire: il n'a fallu qu'une demi-heure pour observer un décalage sectoriel qui avait pris une semaine fin février.

Les indices boursiers ont explosé à la hausse sur la foi d'un communiqué de Pfizer assurant être dans la dernière ligne droite d'un vaccin anti-Covid efficace à 90% quand celui administré chaque année contre la grippe n'est efficace qu'à 40/60% (et en fait, rarement au-delà de 50%).

Il faudra l'injection de 530 millions de doses (il en faut 2 pour atteindre l'immunité indiquée par Pfizer) aux Etats Unis pour immuniser 80% de la population, ce qui ne pourrait n'être achevé que fin 2021.

Et un vaccin à ce point efficace sur un virus aussi complexe, ce serait l'un des plus extraordinaires miracles médicaux depuis Pasteur.

Le krach à la hausse a été particulièrement profitable pour Paris mais les indices de l'Eurozone rajoutent de +6 à +7% en moyenne (1% de moins que Paris).
Les places européennes dominent largement Wall Street ou les gains dépassent légèrement +4,2% pour le Dow Jones (nouveau record à 29.940 à l'ouverture, le précédent remontait au 12 février) et +3,5% pour le S&P500 (qui plafonne vers 3.645, 2,5% au-dessus du dernier zénith inscrit le 2 septembre à 3.580).

Le S&P500 est dopé par les compagnies aériennes qui gagnent +20% en moyenne, les spécialistes du crédit immobilier plus de 30%... et le croisiéristes Carnival engrange +40% dès l'ouverture.

On ne compte plus les lundi (depuis la mi-mai) où des annonces (sans lendemain) de mise au point 'imminente' d'un vaccin ont provoqué des hausses de 2 ou 3% à répétition... mais cette fois c'est différent car Pfizer annonce un vaccin 'sans effets secondaires négatifs'.

Le S&P500 engrange +16%, du jamais vu depuis mars 2009... mais contrairement à 2009, ce krach à la hausse survient alors que les indices US étaient déjà à un cheveu de leurs records absolus.
Avec un gain hebdomadaire de plus de 7%, Wall Street avait déjà bouclé vendredi sa plus forte hausse à l'issue d'une semaine de scrutin présidentiel depuis l'élection de Franklin D. Roosevelt en novembre 1932.

Les marchés ont déjà tourné (prématurément) la page de la crise du Covid-19 et intègrent les milliers de milliards de liquidités supplémentaires déjà injectées depuis mi-mars: la croissance devrait 2021 donc être dopée comme jamais elle ne l'a été dans l'histoire des économies modernes

Les marchés sont également rassurés de voir Joe Biden désigné comme futur président des Etats-Unis par des médias quasi-unanimes et reconnu comme tel par beaucoup de chefs d'état (dont la Présidente de l'Eurogroupe, Ursula Von Der Layen) alors que le résultat n'est pas officiellement proclamé par les plus hautes autorités juridiques américaines, tous les recours de Donald Trump n'étant pas épuisés.

Ce matin, et avant même la dépêche de Pfizer, l'indice Nikkei de Tokyo ayant grimpé de plus de 2,1%, au plus haut depuis 29 ans.

L'indice CSI 300 des plus grandes sociétés chinoises cotées a pour sa part fini la journée sur un gain de l'ordre de 2%.

L'agenda s'annonce peu chargé en indicateurs cette semaine, même si les investisseurs découvriront demain l'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands... mais qui témoigne d'une époque déjà révolue.

La saison des résultats touche par ailleurs à sa fin et la semaine sera animée par les publications des dernières entreprises à dévoiler leurs comptes trimestriels, comme Disney (+18% en préouverture) ou Cisco.

Du coté des valeurs à Paris, les banques explosent à la hausse, de +13 à +18% en moyenne pour Sté Générale, BNP-Paribas, Crédit Agricole.

Société Générale annonce plusieurs projets d'ajustements d'organisation. Ces ajustements et optimisations envisagés devraient se traduire au total par la suppression nette d'environ 640 postes en France, sans départs contraints. Société Générale maintiendra ses engagements d'employeur responsable pour accompagner chaque collaborateur.

Les plus fortes hausses du jour sont à mettre à l'actif des compagnies aériennes en Europe (comme à Wall Street) et Air-France-KLM flambe de +30% environ.
Le léader du jour s'appele JC Decaux avec une hausse jamais vue depuis son introduction de +40,8% (panique à la hausse de vendeurs à découvert ?).

Orange annonce la signature d'un accord portant sur l'acquisition d'un bloc majoritaire de 54% du capital de Telekom Romania Communications (TKR), en vue de faire d'Orange l'opérateur convergent de référence pour les abonnés en Roumanie.

Eurazeo Brands annonce un investissement de 56 millions d'euros pour détenir une part majoritaire du capital d'Axel Arigato, marque suédoise de sneakers et vêtements streetwear, aux côtés de Max Svärdh et Albin Johansson, ses dirigeants-fondateurs.

Bic a réalisé l'acquisition de 100% de Rocketbook, la première marque américaine de carnets intelligents réutilisables, basée à Boston (Massachusetts), accord subordonné à la réalisation de certaines conditions d'usage.


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