La barre des -3% à la baisse a été brièvement atteinte vers 14H40 avec un plancher à 5.390Pts.

La Bourse de Paris se repositionne juste au-dessus des 5.400Pts (-2,8%) mais accuse toujours une perte voisine de -3,8% sur la semaine écoulée, laquelle marque une véritable rupture après 5 semaines d'une stagnation quasi surnaturelle entre 5.550 et 5.620.

Pas plus tard que la veille, après un premier faux pas vers 5.500 fin juillet, le CAC40 avait réintégré les murs de sa prison algorithmique.

Ce n'était que pour mieux rebaisser, mais rien de tel ne se serait produit sans l'effet de surprise de l'offensive douanière de Trump contre la Chine, sans aucun préavis et qui a complètement douché et provoqué le plus spectaculaire effondrement du pétrole en une seule séance (-8% sur le NYMEX) depuis 2015.

Le Dow Jones avait perdu plus de 1% hier soir mais ce n'est rien en regard de -2,8% de l'Euro-Stoxx50 à 3.392 (-4% hebdo, dans le sillage du DAX30 qui perd -4,2% cette semaine).

Le président américain a annoncé la taxation à 10% de 300 milliards de dollars produits chinois qui avaient échappé au relèvement des droits de douane frappant déjà 250 milliards de produits importés.

Donald Trump a précisé que cette majoration, qui entrera en vigueur le 1er septembre, pourrait être aggravée à 25% en vue d'obtenir une taxation uniforme pour tous les produits chinois par la suite.

D'après le locataire de la Maison blanche, 'il est temps de mettre fin à 20 ans de pillage de l'économie américaine par la Chine'.

En Asie, les grandes places boursières comme Tokyo et Hong Kong accusaient toutes des replis supérieurs à 2% suite à ces déclarations tonitruantes.

Compte tenu de ces commentaires, les résultats trimestriels et les indicateurs économiques sont tous passés au second plan hier.

La publication, aujourd'hui, du rapport américain sur l'emploi - qui devait constituer le véritable point d'orgue d'une semaine déjà particulièrement chargée avec la réunion de la FED 48H auparavant- ne revêt plus qu'une importance secondaire en ce vendredi.

L'économie américaine a généré 164.000 emplois non agricoles le mois dernier, selon le Département du Travail, un chiffre on ne peut plus conforme au consensus de +160.000, et le taux de chômage est resté, comme prévu, inchangé à 3,7%.

Petite embellie à la marge du côté du déficit commercial des États-Unis qui est ressorti à -55,2 milliards de dollars en juin, selon le Département américain du Commerce, contre -55,3 milliards le mois précédent (révisé de -55,5 milliards en estimation initiale).

Mais la robustesse apparente du marché du travail apparaît désormais comme un indicateur 'à retardement' de la conjoncture tandis que la chute du pétrole, le décrochage des rendements obligataires et la remontée du 'VIX' semblent raconter un scénario boursier bien sombre pour les investisseurs.

Du coté des valeurs à Paris, l'offensive de Trump dévaste le secteur automobile avec pratiquement -6% sur Valeo et Plastic Omnium, -3% ou plus sur Peugeot et Renault
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Crédit Agricole (-4,2%) a publié un résultat net part du groupe sous-jacent du deuxième trimestre 2019 en recul de 12,4% à 1.242 millions d'euros, soit 0,40 euro par action, et un résultat brut d'exploitation sous-jacent en retrait de 1% à 2.140 millions.

Natixis (+1,3%) a publié un résultat net part du groupe ajusté de l'impact IFRIC21 et hors éléments exceptionnels de 650 ME au 1er semestre 2019. En intégrant les éléments exceptionnels (+555 ME net d'impôt au 1S19) et l'impact IFRIC21 (-95 ME au 2T19), le résultat net part du groupe publié s'établit à 1 110 ME.

Oddo confirme sa recommandation Achat sur le titre Veolia et son objectif de cours de 30 E à la suite du déjeuner organisé par le groupe à Paris.

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