Après son rebond avorté de la veille, la Bourse de Paris a tenté de surfer sur l'abaissement de -50Pts de base de la Bank of England a l'issue d'une réunion de crise secrète, ce qui ramène le loyer de l'argent UK à 0,25%.
L'indice CAC 40 progressait initialement de +1,9% vers 4.725 points mais l'indice n'a pas tardé à faire machine arrière jusqu'à effacer tous ses gains vers 14H45 alors que Wall Street ne tardait pas à perdre -3% (le Dow Jones affiche -3,3%, le S&P500 -2,8%).

Le marché parisien qui avait terminé la séance d'hier sur un repli de 1,5%, s'avère une fois encore incapable de préserver ses gains initiaux malgré la reprise de presque 5% la veille à Wall Street le geste 'fort' de la BoE.

'Nous pensons qu'il est primordial que les autorités réagissent pour éviter un effondrement de la confiance qui pourrait faire naître des risques de récession', soulignent les stratèges de Lombard Odier.

'Nous en observons les premiers signes, mais les mesures de soutien à l'économie ne sont pas encore exhaustives au niveau mondial', regrette cependant la banque privée suisse.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait réduire ses taux directeurs à l'issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, demain, voire annoncer des mesures 'non conventionnelles' visant à garantir la liquidité des banques.

La Réserve fédérale devrait lui emboîter le pas la semaine prochaine en réduisant de nouveau ses taux après la réduction en urgence de 50 points de base qui avait été décidée la semaine dernière.

Selon Lombard Odier, le Covid-19 - suivant un schéma saisonnier similaire à celui des autres épidémies - devrait être endigué au printemps, ce qui devrait conduire à un 'redressement marqué' des places boursières au second semestre 2020.

En attendant, les intervenants de marché ne devraient pas se ruer sur des valeurs pourtant redevenues bon marché suite aux récentes turbulences de marché.

'Compte tenu de la dynamique de propagation dans de nombreux pays, l'actualité des marchés pourrait peser sur le moral des investisseurs pendant au moins plusieurs jours encore', prévient Lombard Odier.

Les investisseurs n'accordent plus tellement d'attention aux chiffres: prix à la consommation aux Etats-Unis n'ont que faiblement augmenté au mois de février, la hausse des prix du logement et de l'alimentation ayant été absorbée par le repli des coûts de l'énergie.

Le Département du Travail a annoncé mercredi que son indice des prix à la consommation (CPI) avait augmenté de 0,1% le mois dernier, après une progression identique en janvier.

En rythme annuel, l'inflation ressort à 2,3% mais elle devrait fortement chuter en mars avec la baisse de -40% du prix du baril depuis mi-février.

L'indice 'core' des prix hors alimentation et énergie progresse de 0,2% en février, après une progression de 0,2% également en janvier, ce qui témoigne d'une inflation sous-jacente qui reste globalement maîtrisée.

En rythme annuel, le taux d'inflation hors éléments volatils et alimentation ressort à 2,4%.

Du coté des valeurs, les banques s'imposent en tête du CAC40 avec +3,5% en moyenne tandis que les 'utilities' ferment la marche.

Mersen réalise un résultat net part du Groupe de 58,4 millions d'euros en 2019, contre 56,5 millions d'euros en 2018.

bioMérieux annonce le lancement à venir de 3 tests visant à répondre à l'épidémie de Covid-19. Ces tests permettront de satisfaire les différents besoins des cliniciens et des autorités de santé dans la lutte contre cette nouvelle maladie infectieuse.

Le résultat net (part du Groupe) de Spie a rebondi de façon marquée en 2019, à 151,4 millions d'euros, contre 91,4 millions d'euros en 2018 (+65,6 %). Le Free cash flow a de nouveau été très élevé en 2019, à 285,3 millions d'euros.

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