La tendance s'alourdit à la Bourse de Paris (-0,6% à 5.270) : le CAC40 s'est avéré incapable de renouer avec les 5.300 car les acheteurs ont été systématiquement servis entre 5.285 et 5.290, de 11H30 à 13H45 puis de 14H45 à 15H30.
La fermeté du Dollar du Dollar n'est plus qu'un souvenir: il rechute déjà de -0,5% vers 1,2335/E.

L'Euro-Stoxx50 perd -0,7% vers 3.405 bien que les 'minutes' de la dernière réunion de la BCE (le 25 janvier) publiée ce midi soient rassurantes à bien des égards: ses membres jugent prématuré de changer d'approche et de ton, même si le facteur inflation refera surface au cours des prochains mois.

Concernant le compte rendu des 'Minutes' de la Fed, le ton a été jugé beaucoup moins 'accommodant' et l'inflation a sans surprise été au coeur des débats.
'Les membres du comité de politique monétaire du Fed ont alors réaffirmé leur croyance en une relation entre le marché du travail, des éventuelles tensions salariales et l'inflation à moyen terme ('courbe de Phillips'). Ainsi, malgré une inflation encore inférieure à l'objectif d'inflation de la banque centrale, un marché du travail plus tendu justifie pleinement une 'normalisation graduelle' de la politique monétaire', relate Aurel BGC, pour qui 'une hausse de l'objectif de taux des Fed funds en mars est acquise et le scénario de 3 hausses cette année semble 'a minima''.

'Il s'agit cependant seulement d'une 'normalisation' plus rapide de la politique monétaire. L'objectif reste de la ramener à la 'neutralité'', précise le bureau d'études.

Wall Street a été littéralement douché par ce communiqué, le Dow Jones passant de +1,2% à -0,67% en l'espace de 2 heures, pour clôturer au plus bas du jour.
Le Dow se redresse de +0,4%, de même que le Nasdaq et c'est un peu trop timide pour être jugé convaincant de ce côté-ci de l'Atlantique.

Du côté des indicateurs, le climat des affaires en Allemagne s'est légèrement dégradé ce mois-ci, à en croire l'indice Ifo qui est passé de 117,6 en janvier dernier à 115,4. Les économistes étaient moins pessimistes, anticipant en moyenne un indice à 117,1.
En France, le climat des affaires se dégrade de -2% mais l'inflation n'est pas un souci, avec -0,1% en janvier et +1,5% seulement sur 12 mois.

Les chiffres hebdomadaires du chômage viennent de tomber et c'est un nouveau recul de -7.000 à 222.000 (-2.250 en rythme mensuel, à 226.000).
Ne reste désormais que de l'indicateur avancé du Conference Board au titre du mois clos.

En attendant, l'euro grignote 0,1% face au dollar à 1,2288, tandis que le baril de Brent s'allège de 0,8% à 64,9 dollars.

Actualité chargée enfin sur le front des valeurs, avec de gros accès de volatilité et des chutes abyssales. Parmi elles, TechnipFMC engrange 3,5%, soit la meilleure performance du CAC 40, à la faveur de l'annonce d'un redressement de la marge brute d'exploitation en 2017 et d'un nouveau relèvement de la prévision 2018 en la matière pour la division 'Onshore/Offshore'.

Bouygues retombe dans le rouge, malgré un bond de 48% du bénéfice net annuel à près de 1,09 milliard d'euros. Le groupe proposera en outre à l'Assemblée générale du 26 avril prochain le versement d'un dividende de 1,7 euro par action, en augmentation de 10 cents. Il estime au surplus qu'il devrait poursuivre l'amélioration graduelle de sa profitabilité.

AXA cède -0,5% malgré une hausse de 8% des bénéfices net et courant en 2017 à respectivement 6,2 et 6,5 milliards d'euros. Le ratio de solvabilité II s'établit par ailleurs à 205% en fin d'exercice, en progression de 8 points par rapport au 31 décembre 2016, et l'assureur proposera le versement d'un dividende de 1,26 euro par action (+9%) à l'Assemblée générale annuelle du 25 avril.

Douche glacée en revanche pour Ingenico, qui décroche de 20% en raison de prévisions annuelles inférieures aux attentes. A l'image de Bryan Garnier, les spécialistes déplorent un manque de visibilité, avec notamment l'absence d'objectif de chiffre d'affaires, ce qui neutralise des comptes 2017 meilleurs que prévu.

Technicolor fait encore pire, s'effondrant de plus de -25% après l'annonce d'une perte annuelle de 173 millions d'euros, en sus du recul de l'Ebita ajusté de 359 à 291 millions et de l'absence du dividende.

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