La consolidation qui s'amplifie à Wall Street pèse sur la Bourse de Paris qui voit ses gains fondre de +1,5% ce midi vers 0,3% vers 4.932 (une résistance oblique gravite dans cette zone).
Le bilan hebdo repasse légèrement négatif de -0,5%.

Ce matin, le CAC40 s'était offert une nette accélération à la hausse, l'indice refranchissant les 5.000Pts.
Une hausse qui s'inscrivait à la suite d'une nette progression à New York, dopée par les valeurs bancaires et la promesse d'un assouplissement de la 'règle Volcker' qui limite la spéculation bancaire.
Les banques devraient donc être autorisées à accroître nettement leurs prises de risques via des 'hedge funds' et divers fonds de capital-risque en mobilisant beaucoup moins de fonds propres.
Les +1,2% de la veille sont brusquement effacé par une rechute de -1,7% à -1,8% du S&P500 et du Dow Jones, le Nasdaq lâchant -1,5% (le Nasdaq-100 retombe sous les 10.000Pts).

L'optimisme ambiant a été douché par les soucis 'sanitaires', les cas de Covid-19 aux États-Unis ont atteint hier de nouveaux plus hauts journaliers (+45.500 cas) en dépassant les niveaux du mois d'avril et plusieurs Etats sont désormais menacés par l'apparition d'une seconde vague du virus'.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott suspend la levée des mesures de déconfinement, ce qui envoie un nouveau mauvais signal, 48H après que les états du New Jersey et Connecticut aient imposé des mesures de quarantaine en provenance des états touchés par un pic de pandémie.

Petit deception également du côté des chiffres du jour: la confiance des consommateurs américains ressort en hausse à 78 (contre 72,3 en mai) mais le consensus tablait sur 79,1 (à comparer avec 102,4 en juin 2019).
Les dépenses des ménages américains se sont redressées de 8,2% en rythme séquentiel le mois dernier, selon le Département du Commerce, lais moins que prévu car les économistes anticipaient en moyenne un rebond un peu plus proche de 9%.

De leur côté, les revenus des ménages ont reculé de 4,2% en mai, alors que le consensus de marché en attendait une diminution de près de 6%.
En avril, les dépenses des ménages américains avaient chuté de 12,6%, tandis que leurs revenus avaient grimpé de 10,8%.

Avec la poursuite du déconfinement, la confiance des ménages dans la situation économique en France rebondit au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui gagne quatre points à 97, niveau néanmoins en dessous de sa moyenne de longue période (100).
Le pétrole, la parité Euro/$, l'or... sont tous quasi inchangés ce vendredi, les chiffrs du jour n'y ont rien changé.

Dans l'actualité des valeurs, Atos gagne +2%, devancé par Wordline avec +3% (tandis que son concurrent allemand Wirecard s'effondre de -50% à 1,75E: sa capitalisation est passée de 20MdsE à 210MdsE... une toute petite 'small cap' du compartiment 'C' d'Euronext).

Bouygues Telecom annonce avoir signé un protocole d'exclusivité avec le Crédit Mutuel pour l'acquisition de l'opérateur alternatif Euro-Information Telecom et la conclusion d'un partenariat de distribution exclusif avec le Crédit Mutuel et le CIC. Le prix d'acquisition comprend une part fixe de 530 millions d'euros payable au closing (attendu d'ici fin 2020) et une part complémentaire entre 140 et 325 millions, conditionnée à l'atteinte de critères de performance économique et payable sur plusieurs années.

Air France-KLM (-2%) annonce l'obtention par son entité néerlandaise KLM d'un financement de 3,4 milliards d'euros soutenu par l'État néerlandais, financement qui lui 'permettra de surmonter l'actuelle crise du Covid-19 et de préparer l'avenir'.

Carrefour (-1%) a annoncé jeudi soir qu'à l'issue de la période d'option ouverte du 10 au 23 juin inclus, ses actionnaires ayant choisi le paiement du dividende 2019 en actions ont représenté environ 69% des actions.



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