La semaine se termine bien avec un gain de +1,07% à 4.550 à l'issue d'une séance où 95% des échanges se seront échelonnés entre 4.530 et 4.550: le CAC40 s'adjuge +3,5% et revient presque au même niveau que le 30 avril dernier (4.572) ou le 26 mars (4.543).
L'optimisme du marché aurait été renforcé par la publication d'un NFP 'moins pire que prévu'.
A Wall Street, le Nasdaq-100 prend plus de 1% à 9.188 et franchit haut la main le cap des +5% de gain annuel (+5,2%), le Nasdaq Composite affiche de son côté +1,2% depuis le premier janvier, à 9.090 (il revient à 7% de son zénith historique).

Et cette grosse ficelle du 'moins pire que prévu' nous est agitée tous les jours depuis 6 semaines (en alternance avec 'l'économie qui repart') et tente de nous faire oublier que la déconnexion désormais totale entre les marchés financiers et la conjoncture résulte essentiellement -et même intégralement- de la planche à billet de la FED, avec des liquidités qui continuent de se déverser prioritairement dans les marchés et pas dans l'économie réelle.

Depuis mardi, le CAC40 monte de surcroît dans le vide: il ne s'était échangé que 660MnsE à 14H30, lors de la publication du 'NFP', à moins d'une heure de la clôture, la barre du milliard n'a toujours été franchie que vers 17H et le volume s'établit à 1,62MdsE en clôture.

Le 'chiffre du jour', ce fut donc le 'NFP': selon le Département du Travail, l'économie américaine a détruit 20.500.000 emplois non agricoles (-19,5 millions dans le secteur privé) le mois dernier, mais c'est 'moins pire' que les -22.000.000 anticipés.
Même chose pour le taux de chômage : il s'est envolé à 14,7%, mais c'est 'moins pire' que le consensus de 16,3%.

Autre signe du marasme de l'emploi, le rapport officiel précise que le taux de participation au marché du travail s'est contracté de 2,5 points à 60,2%, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis janvier 1973, quand il était tombé à 60%... sauf qu'à l'époque, il n'y a avait pas des dizaines de millions 'd'invisibles' comme depuis 2008.

Par ailleurs, les évolutions de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, passant de +275.000 à +230.000 en février et de -701.000 à -870.000 en mars, ce qui implique donc un solde net de révision de -214.000 sur ces deux mois.

Il y avait également des chiffres en Europe ce matin : selon Destatis, l'Allemagne a vu son excédent commercial chuter de -40%, de 21,4 vers 12,8 milliards d'euros en mars (excédent révisé à 21,6 milliards pour février).

L'office fédéral des statistiques précise que cette contraction du surplus commercial d'un mois sur l'autre résulte d'une chute de 11,8% des exportations allemandes, plus forte donc que la diminution de 5,1% des importations.
Sur le FOREX, l'Euro se renforce légèrement à 1,040/$, alors que la cours de justice du Luxembourg a rappelé qu'elle était la seule compétente pour juger de la légalité de stratégies mises en oeuvre par la BCE et que les juridictions locales (c'est la Haute Cour Constitutionnelle allemande qui est visée) devaient se plier aux arbitrages supranationaux de Bruxelles.

A New York, le baril de WTI reprend +4% à 24,3$/baril sur le NYMEX.

Dans l'actualité des valeurs, Eurofin Sientific (+5,6%) établit un nouveau record absolu à 663E, au-delà des 659E d'octobre 2017.

ADP annonce que le consortium formé par TAV Airports (dont il détient 46,12% du capital) et VPE Capital, a signé le 7 mai un accord portant sur le rachat de l'aéroport d'Almaty et des activités connexes, pour une valeur de 415 millions de dollars.

Technicolor publie un EBITA ajusté de -34 millions d'euros au titre des trois premiers mois de 2020, soit une amélioration de sept millions grâce à une meilleure gestion des coûts des dépenses de rendu dans le cloud. Le chiffre d'affaires recule de 12,8% (-14,1% à taux de changes constants) à 739 millions d'euros reflétant, comme prévu, une diminution de la demande de maison connectée, une baisse de volume des services DVD et une baisse de l'activité film & effets visuels épisodiques.

Thales annonce avoir réalisé une émission obligataire à taux fixe de 700 millions d'euros à huit ans assortie d'un coupon de 1%, destinée notamment à se substituer en partie à la ligne de crédit syndiquée de deux milliards d'euros conclue en avril dernier.


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