La Bourse de Paris est stable mercredi matin, refroidie par la décision de Donald Trump de geler les négociations sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine. L'indice CAC 40 reste proche du niveau des 4895 points.

Contre toute attente, le président américain a annoncé hier soir avoir ordonné aux élus républicains l'arrêt des négociations visant l'adoption d'un plan de relance de 1.600 milliards de dollars, une perspective qui tient les investisseurs en haleine depuis le mois d'août en attendant l'élection du 3 novembre.

Donald Trump justifie sa décision par le fait que les démocrates 'ne montrent pas de volonté de négocier sérieusement sur des dossiers aussi cruciaux' que l'éducation, la santé ou l'emploi des micro-entrepreneurs.

'Ces propos constituent une surprise après les déclarations plutôt encourageantes qui avaient été faites par Pelosi et Mnuchin en début de semaine et prennent à contrepied les commentaires de la Maison Blanche lundi soir', s'étonnent les équipes de Deutsche Bank.

Loretta Mester, la présidente de la Fed de Cleveland, a réagi en jugeant cette décision très dommageable car 'elle va handicaper sérieusement la relance, le secteur de la construction et l'industrie'.

'Nous allons voir ce que la Fed peut faire pour atténuer les conséquences d'une décision qui va freiner la reprise', a-t-elle ajouté.

Les déclarations du président ont fait l'effet d'une douche froide à Wall Street hier soir: le Dow Jones a plongé en quelques secondes pour finir sur un repli de 1,3%, tandis que le Nasdaq chutait de près de 1,6%.

Pour couronner le tout, une commission judiciaire du Congrès a prévu de se pencher sur le soupçon de monopole de quatre des cinq 'GAFAM' (Apple, Facebook, Google et Amazon), qui pourraient se voir interdire de nouvelles acquisitions susceptibles de renforcer leur ultra-domination sur leurs marchés respectifs.

Quelques heures plus tôt, Jerome Powell jugeait la reprise rapide mais fragile et plaidait - de façon prémonitoire - pour davantage de 'stimulus fiscal' et donc l'adoption du 'package' de relance par le Congrès.

En Asie, les investisseurs avaient tendance à relativiser toutes ces mauvaises nouvelles mercredi, puisque l'indice Nikkei de Tokyo cédait moins de 0,1% en fin de séance, tandis que l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong prenait 0,4%.

Hier, la Bourse de Paris n'avait pu tenir l'objectif des 4900 points, mais était tout de même parvenue à s'adjuger 0,5% et à se hisser au-dessus des 4895 points, sa meilleure clôture depuis le 26 septembre.

Pour les analystes techniques, seul un changement de dynamique avec un test des 4910 points permettrait d'apporter davantage d'éléments positifs en faveur d'une validation du mouvement haussier.

Du coté des valeurs, Total annonce son entrée dans l'éolien flottant en France, en devenant actionnaire à 20% du projet pilote de ferme éolienne flottante Eolmed situé en Méditerranée, au large de Gruissan et à proximité de Port-La-Nouvelle, projet détenu majoritairement par Qair.

Safran annonce le succès du placement de l'émission d'obligations de type OCEANE à échéance 15 mai 2027, s'adressant exclusivement à des investisseurs qualifiés, pour un montant nominal d'environ 200 millions euros.

Eurofins Textile Testing Spain annonce le lancement et la validation d'une nouvelle méthode de test pour évaluer la capacité de filtration de masques pour des particules de 100 nanomètres, la taille moyenne estimée du virus SARS-CoV-2.

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