La Bourse de Paris avait réalisé une entame prometteuse, se hissant à une poignée de points des 5.600, avant de rechuter sur la publication d'une nette baisse du moral des milieux d'affaire dans l'Eurozone au mois d'avril.
Après un court passage dans la zone des 5.550, le CAC 40 repasse positif de 0,05 à 0,1%... une hausse millimétrique, bien à l'image de la quasi stagnation du CAC40 depuis la semaine de Pâques.
Le marché parisien consolide depuis une dizaine de jours au sein d'une étroite fourchette comprise entre 5.545 points à 5.595 points (bien à l'image de la séance du jour), malgré une entame de saison des résultats plutôt réussie.

L'Euro-Stoxx50 recule de -0,2% dans le sillage de Madrid (-0,6%) qui pâtit des législatives du weekend d'où aucun gouvernement n'émerge (il va falloir former une coalition).

Si bon nombre d'analystes techniques estiment que la tendance haussière reste intacte sur le CAC en dépit de l'épisode actuel de consolidation, certains spécialistes se montrent plus prudents.

C'est le cas de la banque privée parisienne Cholet Dupont, qui préfère dans l'immédiat maintenir un biais vendeur sous les 5600 points avec les 5525/5500 points comme premiers objectifs.

La cote restera d'ailleurs animée cette semaine par de nombreuses publications de résultats, que ce soit aux Etats-Unis, à Paris et dans le reste de l'Europe.

A Wall Street, la saison des trimestriels se poursuivra notamment avec les résultats de GE et Apple demain.

Une première rafale de statistiques ont été publiés ce lundi : en Europe, l'indice ESI du 'sentiment économique' s'est fortement contracté dans la zone euro (-1,6 point à 104) comme dans l'Union Européenne (-1,5 point à 103,7) en avril par rapport au mois précédent, selon la Commission européenne.

Dans la zone euro, la détérioration reflète celle de la confiance dans l'industrie et le commerce de détail, ainsi que dans une moindre mesure la construction et les ménages, alors qu'elle est restée stable dans les services.
Parmi les cinq premières économies de la zone, la confiance ne s'est améliorée qu'aux Pays-Bas (+0,4 point), alors qu'elle a reculé en France, en Italie (-1 chacun), mais surtout en Allemagne (-1,5) et en Espagne (-2,6).
Aux Etats Unis, franche surprise avec l'envol de +0,9% de la consommation des ménages (au lieu de +0,7%) alors que leurs revenus n'ont progressé que de 0,1% en mars au lieu de +0,4% anticipé.
Un 'spread' revenus/dépenses négatif de -0,8%, c'est assez rare dans les annales !
Autre chiffre très surveillé, l'indice des prix PCE de mars (panier de la ménagère selon la FED) a progressé de seulement +1,6% (hors alimentation et énergie) après +1,7% février.

Les investisseurs surveilleront demain l'estimation rapide préliminaire du PIB de la zone euro au premier trimestre, attendue demain.

Les économistes anticipent une petite accélération de la croissance, avec une hausse de l'activité prévue autour de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année, écartant la menace immédiate d'une récession.

Autre rendez-vous important, la Réserve fédérale tiendra mercredi une réunion stratégique qui devrait la voir maintenir le cap de la pause prolongée dans la normalisation de sa politique monétaire.

En clair, aucune grosse annonce n'est attendue mercredi.

Du coté des valeurs, les 'bancaires' soutiennent le CAC, avec Crédit Agricole +2,4%, Sté Générale +1,8%, et BNP-Paribas +1,2%.

Sanofi (+1,2% également) annonce que la FDA des États-Unis a approuvé Praluent pour la réduction du risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et d'angor instable nécessitant une hospitalisation chez l'adulte présentant une maladie cardiovasculaire établie.

Vinci annonce que le groupement dont il est mandataire (avec une participation de 50%, au côté d'Acciona Agua) a remporté le contrat portant sur la conception-construction de la phase 1 de la station d'épuration de Nhieu Loc-Thi Nghe, à Hô Chi Minh-Ville.

Valeo (+0,8%) fait part du franchissement par Bpifrance du seuil de 5% de son capital à la suite de l'acquisition d'actions sur le marché, retour de Bpifrance en tant qu'actionnaire de long terme que l'équipementier automobile accueille favorablement.

Tout en rehaussant son objectif de cours de 102 à 105 euros, Invest Securities confirme son opinion 'achat' sur Renault dans une optique 'value' que 'l'évolution en cours des relations avec Nissan ne peut que mettre en exergue'.

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