Les marchés terminent en beauté ce qui s'avère être l'une des toutes meilleurs séances du mois d'août avec des gains qui se sont de nouveau amplifiés entre 16H45 et 17H35 à Paris.

le CAC40 affiche au final +1,5% à 5.450 et parvient à sortir par le haut dau corridor 5.235/5.435 en formation depuis le 7 août dernier.

L'Euro-Stoxx50 n'est pas en reste avec un score de +1,4% à 3.411 qui scelle le franchissement de la résistance des 3.400Pts.

C'est peut-être Milan qui a fait la différence avec +2% : les investisseurs croient fermement à la formation d'un gouvernement de centre-gauche sous l'égide de Giuseppe Conte.

Outre Atlanique, la hausse attendue à Wall Street tient toutes ses promesses, avec notamment +1,8% sur le Nasdaq et +1,3% sur le S&P500 ou Dow Jones (qui double la mise en 48H).

Le regain de confiance des investisseurs 'actions' tranche avec des taux sont au plus bas absolu, comme si une profonde récession était imminente.
Les marchés saluaient ce jeudi la confirmation de la poursuite de 'pourparlers' commerciaux sino-américains (d'où l'espoir d'une désescalade des tensions entre ces 2 pays) alors qu'un tweet rageur de Donald Trump contre Pékin pourrait tout balayer d'ici ce soir ou demain.

On retrouve donc en cette fin août un cas de figure 'classique' du 1er semestre 2018 puis 2019: tout monte de concert... les actions, les 'obligs', l'immobilier, le pétrole.
Tous les actifs financiarisés sont à la fête, grâce soit rendue aux taux ultra bas.

Tout n'a cependant pas été radieux sur le front macro-économique: les promesses de revente de logements ancien aux Etats-Unis chutent de façon inattendue (-2,5% à 105,6) selon les chiffres de la NAR (National
Association of Realtors).
Les économistes s'attendaient en juillet à un score équivalent au mois précédent.
Sur 12 mois, les promesses de vente accusent également un repli (-0,3%) qui constitue un premier signal d'inflexion conjoncturel dans l'immobilier aux USA, malgré des taux hypothécaires ultra bas (1,95% sur '30 ans' et même 1,90% avant hier): les prix viennent en effet de culminer à de nouveaux sommets historiques à la fin du 1er semestre et une forme de vertige pourrait expliquer les hésitations de certains acheteurs qui hésitent de plus en plus à s'engager dans l'acquisition d'un bien immobilier.

Le chiffre le plus attendu du jour, c'était la 2ème estimation du PIB américain qui ressort comme prévu à +2% en rythme annuel (contre +2,1% initialement) et le Département du Commerce précise que les dépenses des ménages ont bondi de +4,7% contre +4,3% au 'T2', ce qui constitue le meilleur score depuis le T4 2014.

Par ailleurs, l'indice de prix PCE a augmenté de 2,3% au deuxième trimestre, à comparer à une hausse de 0,4% au premier. Hors alimentation et énergie, ce taux est passé de +1,1% à +1,7% d'un trimestre sur l'autre.

Le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 215.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, contre 211.000 la semaine précédente (chiffre révisé de 209.000).

En Europe, les prix à la consommation en Allemagne ont augmenté de 1,4% en août en rythme annuel, un taux en baisse de 0,3 point par rapport à celui observé le mois précédent, d'après l'estimation préliminaire de Destatis.

Par rapport à juillet, l'indice des prix allemands s'est contracté de 0,2%. En données harmonisées, l'inflation s'est établie sur le mois qui s'achève à +1% en rythme annuel et à -0,1% en séquentiel (après +1,1% et +0,4% en juillet).

Enfin, le PIB de la France s'avère plus vigoureux que prévu puisqu'il progresse au même rythme qu'au trimestre précédent, de +0,3%, selon l'Insee qui révise ainsi de +0,1 point sa première estimation parue en juillet.

Les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 0,4% au mois de juillet, soit un peu plus que prévu par le consensus (+0,3%), après une contraction de 0,2% en juin, indiquait ce matin l'Insee.

Au Royaume-Uni, la reine Elizabeth a approuvé hier soir la demande déposée par le gouvernement de Boris Johnson visant à limiter l'activité parlementaire jusqu'au mois d'octobre.

'Il ne fait guère de doute qu'une suspension aussi longue du Parlement va limiter la capacité des élus à débattre du Brexit, ce qui accroît fortement le risque d'un 'hard Brexit' en date du 31 octobre', décrypte Kyle Rodda, analyste chez IG.

Au-delà des divisions politiques suscitées par la décision, la question du Brexit constitue une source d'incertitude majeure du point de vue économique, rappelle le professionnel.

'Le consensus général sur les marchés financiers veut qu'un 'hard Brexit' ou un 'no-deal' aurait des conséquences désastreuses sur l'économie britannique', souligne-t-il.

'Or il ne suffirait que d'un trimestre supplémentaire de croissance négative pour que l'économie britannique retombe techniquement en récession', fait valoir Kyle Rodda.

Pour mémoire, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,2% en volume au deuxième trimestre.

Les investisseurs sont donc rattrapés par les craintes d'une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l'Union européenne, ce qui devrait générer un climat d'aversion au risque favorisant à son tour les actifs refuges comme les obligations d'Etat, les valeurs défensives et surtout l'or, qui affiche un gain de plus de 20% depuis le début de l'année.

Du coté des valeurs en France, Bouygues (+6,8%) a publié un résultat net part du groupe de 225 millions d'euros au titre du premier semestre 2019, en recul de 36 millions (c'est 'moins pire que prévu'), en raison notamment de la diminution de la contribution d'Alstom (33 millions contre 73 millions au premier semestre 2018).

Son chiffre d'affaires a augmenté de 11% à plus de 17,4 milliards d'euros (+5% à périmètre et change constants).
Airbus occupe désormais la 2ème marche du podium avec +3,1% (l'Euro faiblit encore face au $ à 1,1060).
Pernod Ricard (+3,1%) a annoncé au titre de l'exercice 2018-19 un résultat net part du groupe en retrait de 8% à 1.455 millions d'euros, mais un résultat opérationnel courant en hausse de 9,5% à 2.581 millions, avec une croissance interne de 8,7%, la plus forte depuis 2011-12 (les ventes en Chine sont supérieures aux attentes).

Publié mercredi soir, le chiffre d'affaires consolidé du groupe Eiffage (+2,4%) s'établit à plus de 8,5 milliards d'euros sur le premier semestre. Il est ainsi en croissance de 11,6% à structure réelle et de 9,1% à périmètre et change constants.

Le résultat net part du groupe s'inscrit à 290 millions d'euros, contre 217 millions d'euros en juin 2018, ce qui correspond à une croissance de 33,6%.

Suite à cette publication, Oddo confirme sa recommandation à l'Achat sur Eiffage avec un objectif de cours de 103 E.

Morgan Stanley a confirmé ce matin son conseil d'achat sur l'action du groupe hôtelier français Accor (+1,4%), tout en relevant son objectif de cours de 44 à 46 euros. Soit un potentiel de hausse de l'ordre de 19%.

Selon Goldman Sachs, les craintes dont souffre l'action du distributeur d'équipements électriques Rexel (+5,1% à 9,2E) sont désormais intégrées dans les cours, qui a perdu 18% de sa valeur en un mois. Le bureau d'études relève son appréciation du titre à l'achat, contre 'neutre' auparavant, l'objectif passant de 10,4 à 12E.


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