La devise, qui fait l'objet d'une forte pénurie, s'échangeait presque sans changement à 1,3730 pour un dollar américain, soit 72,83 cents américains. Pour la semaine, elle a augmenté de 1 %, sa première progression hebdomadaire en quatre semaines et sa plus importante depuis décembre.
"Je pense qu'il s'agit surtout d'un rebond de couverture courte du dollar canadien plutôt que d'un retour soudain des gens à l'amour du huard", a déclaré Marc Chandler, stratège en chef du marché chez Bannockburn Global Forex LLC.
Les spéculateurs ont augmenté leurs paris baissiers sur le dollar canadien à un niveau record, selon les données récentes de la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis.
La devise a touché son plus bas niveau en deux ans, à 1,3946, lundi, lorsque les marchés financiers sont devenus volatils.
L'économie canadienne a perdu 2 800 emplois en juillet, tandis que le taux de chômage est resté à 6,4 %, son plus haut niveau depuis 30 mois. Les analystes avaient prévu un gain de 22 500 emplois et un taux de chômage de 6,5 %.
"Je pense que les données sur l'emploi d'aujourd'hui n'ont vraiment pas changé l'opinion de quiconque pour le Canada", a déclaré M. Chandler. "Le marché est convaincu à 100 % d'une nouvelle réduction de 25 points de base (en septembre).
La Banque du Canada a réduit son taux d'intérêt de référence à deux reprises depuis juin, en procédant par paliers de 25 points de base et en abaissant le taux à 4,50 %.
Les investisseurs s'attendent à une nouvelle réduction d'un quart de point lors de la prochaine décision de politique monétaire, le 4 septembre, et à deux autres réductions d'ici la fin de l'année.
Le prix du pétrole, l'un des principaux produits d'exportation du Canada, a augmenté de 0,9 % pour atteindre 76,85 dollars le baril, les données économiques positives ayant atténué les inquiétudes concernant la demande.
Le rendement canadien à 10 ans a baissé de 5,6 points de base pour atteindre 3,120 %, ce qui correspond à peu près à l'évolution du taux américain équivalent. (Reportage de Fergal Smith, édition de Nick Zieminski)