Le dollar canadien s'est renforcé face à son homologue américain vendredi, grâce à la hausse des prix du pétrole et à la prise en compte par le marché des pertes récentes subies par la devise, mais le mouvement a été limité suite à l'évolution récente des écarts de rendement en faveur du billet vert.

Le huard s'échangeait 0,1 % de plus à 1,3750 pour un dollar américain, soit 72,73 cents américains, après avoir évolué dans une fourchette de 1,3724 à 1,3804. Pour la semaine, la devise était en hausse de 0,2 %.

Néanmoins, elle s'est négociée non loin d'un creux de cinq mois qu'elle a atteint mardi, à 1,3846, à la suite de la publication de données plus faibles que prévu sur l'indice des prix à la consommation intérieure.

"La remontée du dollar canadien est tout simplement technique, en raison d'un marché survendu", a déclaré Michael Goshko, analyste principal de marché chez Convera Canada.

Le ralentissement de l'inflation canadienne a contrasté avec l'augmentation récente des pressions sur les prix aux États-Unis, ce qui a fait craindre que la Banque du Canada ne commence à assouplir ses taux d'intérêt avant la Réserve fédérale.

"Nous avons vu les écarts de taux d'intérêt entre le Canada et les États-Unis s'élargir considérablement", a déclaré M. Goshko. "Cela a eu un impact négatif sur le dollar canadien.... "Il sera difficile pour le Canada de gagner beaucoup de terrain.

L'écart entre le rendement des obligations canadiennes à deux ans et celui des obligations américaines équivalentes s'est creusé, passant de 45 points de base au début du mois à 73 points de base en faveur des obligations américaines.

Le prix du pétrole, l'un des principaux produits d'exportation du Canada, a réduit ses gains antérieurs après que l'Iran a minimisé les attaques israéliennes signalées sur son sol, signe qu'une escalade des hostilités au Moyen-Orient pourrait être évitée. Néanmoins, les contrats à terme sur le pétrole brut américain étaient en hausse de 0,7 % à 83,27 dollars le baril.

Les rendements obligataires canadiens ont légèrement baissé sur l'ensemble de la courbe. Le taux à 10 ans a baissé de 1,7 point de base à 3,737%, mais il s'est maintenu près du sommet de cinq mois qu'il a atteint mardi à 3,810%. (Rapport de Fergal Smith)