L’avalanche du Covid-19 continue de lourdement impacter les comptes de la Compagnie des Alpes (-2,17% à 22,55 euros). Entre octobre et mars, soit le premier semestre de l’exercice 2020-2021, l'exploitant de domaines skiables et de parcs à thèmes a accusé une perte nette (part du groupe) de 122,6 millions d'euros, contre un bénéfice net de 47,7 millions d’euros un an plus tôt. L’excédent brut opérationnel (EBO) tombe également dans le rouge à -17,2 millions d'euros, contre +148,2 millions d’euros un an plus tôt. Quant au chiffre d’affaires, il a fondu de 93,3% à 31,5 millions d’euros.

" La fermeture de nos sites pendant la quasi-totalité de la période s'est concrétisée par une activité nulle pour nos domaines skiables et extrêmement réduite pour nos parcs de loisirs ", a commenté Dominique Marcel, le PDG de la Compagnie des Alpes.

Pour le reste de l'exercice, le groupe dit rester confiant dans sa capacité à compenser par une réduction des charges d'exploitation, sur l'ensemble de l'exercice, le manque à gagner de chiffre d'affaires à hauteur d'au moins 30%.

Concernant ses prochains exercices, la Compagnie des Alpes entend renouer avec les niveaux d'activité et la trajectoire de croissance rentable d'avant crise sanitaire, faire émerger de nouveaux projets stratégiques de croissance à long terme et se mettre en capacité de saisir des opportunités de croissance externe.

Pour relever ces défis, la société compte retrouver une flexibilité financière grâce à sa position de liquidité, un projet d'augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription d'un montant d'environ 230 millions d'euros et des investissements pour un montant de l'ordre de 200 millions par an en moyenne sur les exercices 2021-2022 à 2024-2025.

En termes d'objectifs financiers, la filiale de la Caisse des Dépôts vise un retour au niveau d'activité et d'EBO d'avant crise à partir de l'exercice 2022-2023, puis une reprise d'une trajectoire de croissance du chiffre d'affaires et de la marge d'EBO.

De plus, la Compagnie des Alpes escompte enfin le retour à un taux de distribution du dividende au moins égal à celui d'avant crise à partir de 2023 (au titre de l'exercice 2021-2022).