CPR Asset Management recommande la prudence sur les actions, jugeant qu’il existera dans le futur des points d’entrée plus intéressants. Il s'attend à ce quelles soient chahutées par la dégradation de la conjoncture mondiale. « Le ralentissement marqué du secteur manufacturier commence à gagner les services », s’inquiète le gestionnaire d’actifs. Le regain de tensions commerciales vient par ailleurs aggraver la situation en pesant sur la confiance.

Dans ce contexte économique difficile, la question de la possibilité d'une relance budgétaire se pose, selon Laetitia Baldeschi, Responsable des études et de la Stratégie du gérant. Si certains pays européens ont reconstitué leurs marges budgétaires, l'Allemagne apparaît pour elle comme le meilleur candidat pour la relance. Ses marges budgétaires représentent 30 milliards d'euros, soit 0,9% du PIB. Pour autant, la classe politique est partagée sur la nécessité de la relance. Laetitia Baldeschi prévient cependant qu'une relance aurait un impact à moyen terme et pas à court terme.

Réagissant à la poursuite de la hausse des marchés actions, Malik Haddouk, Directeur de la Gestion Diversifiée estime que les investisseurs ignorent la dégradation continue des perspectives bénéficiaires pour 2019 et se projettent sur 2020. Pour l'année prochaine, les analystes continuent en effet de relever leurs estimations de bénéfices. Elles sont trop optimistes, selon lui, étant donné le risque d'un ralentissement économique plus prononcé. " On doit s'attendre à un choc des profits dans les prochains mois " a-t-il averti. Il pourrait survenir au premier trimestre 2020 à l'occasion de la publication des résultats du quatrième trimestre.

Si pour le Directeur de la Gestion Diversifiée le climat général actuel (guerre commerciale, Brexit…) n'incite pas à être fortement exposé aux actions, il n'est pas possible d'en rester à l'écart en raison du soutien des Banques centrales.

Malik Haddouk recommande une exposition au risque équilibrée. Des stratégies de couverture telles que l'or et le yen sont donc nécessaires afin de pouvoir amortir les regains de volatilité et les turbulences occasionnées par les incertitudes politiques et macroéconomiques.