Au sein d’une économie mondiale plus stable et plus dynamique à l’aube de 2018, beaucoup d’inconnues subsistent aujourd’hui aux Etats-Unis, affirme Anton Brender, chef économiste chez Candriam. Parmi celles-ci figurent en particulier la réforme fiscale. Les deux projets émanant respectivement de la Chambre des Représentants et du Sénat viennent d’être approuvés et il reste à les réconcilier.

" Quel que soit le résultat final, une baisse de l'impôt sur les sociétés semble acquise ; elle a toutefois peu de chances de déclencher une reprise soutenue de l'investissement ", note Anton Brender. Ce dernier fait remarquer que les profits après impôts des entreprises étaient déjà énormes avant cette réforme et qu'elles n'investissent pas pour autant. Elles préfèrent verser des dividendes ou racheter des actions.

Grâce à une stimulation budgétaire via la hausse du budget de la défense et l'argent nécessaire pour reconstruire les régions touchées par les ouragans, ainsi que les baisses d'impôts, la croissance pourrait atteindre 2,7 % en 2018 après 2,3% en 2017, prévoit le gestionnaire d'actifs. Elle devrait cependant retomber par la suite.

Le marché du travail continuant de se tendre, la Réserve fédérale poursuivra la normalisation de sa politique monétaire. Selon Candriam, la Fed va faire au moins ce qu'elle a annoncé, soit trois hausses des taux l'année prochaine. Anton Brender rappelle qu'historiquement les marchés ont l'habitude de se tromper dans leurs anticipations.