Les développements politiques en Italie ont généré un mouvement indiscriminé de tension sur les taux périphériques européens en fin de mois, observe Didier Saint-Georges, Managing Director et membre du Comité d'investissement de Carmignac dans sa dernière lettre mensuelle. En parallèle, les taux du coeur de la zone euro ont connu une détente marquée. La gestion flexible du gérant s'est concentrée en Europe sur ses positions vendeuses sur les taux allemands, qu'il a sensiblement allégées en fin de mois.

Carmignac a, par ailleurs, construit une position acheteuse sur les obligations souveraines américaines : ces dernières offrent en effet une police d'assurance en cas de risque systémique tout en délivrant un rendement décent.

En parallèle, la poursuite de la normalisation de la politique monétaire américaine a continué de générer des tensions sur les marchés obligataires internationaux. Les pressions haussières sur les primes de rendement des obligations privées se maintiennent et justifient son exposition réduite sur le crédit.

Carmignac reste concentré sur quelques dossiers où le couple rendement-risque lui paraît attractif comme le laboratoire pharmaceutique Teva ou l'opérateur télécom Altice.

L'écartement des primes de risque sur les taux émergents n'a pas en revanche suscité de mouvement particulier au-delà de sa gestion des devises : les rendements sont plus attractifs que dans le monde développé tandis que les fondamentaux des pays sur lesquels le gérant est exposé sont solides.