M. Carney a fait campagne en mettant en avant son expérience dans la gestion de crises à la tête de la banque centrale du Canada pendant la crise financière de 2008 et de celle du Royaume-Uni pendant le Brexit. Il affirme souvent être la personne la mieux placée pour tenir tête au président américain Donald Trump, qui a imposé des droits de douane au Canada et menacé d'annexer le pays.
« Nous traversons une crise majeure, nous devons donc être capables de faire deux choses. Premièrement, réduire les dépenses inutiles, ce que nous ferons, mais surtout, nous devons faire preuve d'audace, stimuler les investissements dans l'économie et saisir les opportunités exceptionnelles qui s'offrent à nous », a déclaré M. Carney lors d'une conférence de presse.
M. Carney a également cherché à se démarquer de son prédécesseur, Justin Trudeau, en promettant un gouvernement plus léger.
Le plan de M. Carney prévoit de ramener le déficit du gouvernement fédéral à 1,96 % du produit intérieur brut (PIB) pour l'exercice 2025-2026, puis à 1,83 % du PIB l'année suivante, et enfin à 1,35 % d'ici 2028-2029, selon le programme.
Le gouvernement Trudeau avait prévu un déficit de 1,6 % du PIB pour l'exercice précédent, qui s'est terminé en mars.
M. Carney prévoit de scinder les dépenses en dépenses de fonctionnement et en dépenses d'investissement, ce qui serait une nouveauté au Canada.
M. Carney a déclaré lors de la conférence de presse que les dépenses publiques avaient augmenté d'environ 9 % chaque année et que son gouvernement ramènerait ce taux de croissance à environ 2 % sans réduire les transferts aux provinces, aux territoires ou aux particuliers.
Il a promis d'équilibrer le budget de fonctionnement au cours des trois prochaines années.
« Notre plan permet de maîtriser les dépenses publiques, car le gouvernement a trop dépensé et le Canada a trop peu investi », a déclaré M. Carney.
M. Carney prévoit d'augmenter les dépenses de défense afin de dépasser l'objectif de 2 % du PIB fixé par l'OTAN et a déclaré que le Canada investirait dans la sécurité transatlantique avec des partenaires européens « partageant les mêmes idées ». (Reportage de Wa Lone ; rédaction de Caroline Stauffer ; édition de Sandra Maler)