LONDRES, 26 novembre (Reuters) - La notion de "sida en Afrique" a de moins en moins de sens, car les progrès contre cette maladie observent désormais un rythme très différents d'un pays à un autre, a jugé mardi la campagne ONE, une ONG cofondée par le chanteur Bono.

Sur les 35 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde, 25 se trouvent en Afrique subsaharienne, mais dans son rapport, ONE estime que 16 pays de cette région approchent du "début de la fin du sida".

L'ONG définit cette notion comme le point à partir duquel le nombre de nouvelles infections au VIH devient moins élevé que la quantité de patients qui suivent pour la première fois un traitement contre le sida au cours de la même année.

ONE met en avant les progrès réalisés au Ghana, au Malawi et en Zambie, et souligne au contraire à quel point la situation reste grave au Cameroun, au Nigeria et au Togo.

"Cela n'est plus utile d'évoquer le sida selon un point de vue élargi à l'ensemble du continent", a expliqué Erin Hohlfelder, principale responsable des questions de santé au sein de la campagne. "Il est temps d'abandonner l'expression 'le sida en Afrique'." (Kate Kelland; Julien Dury pour le service français)