Le positionnement relativement défensif des investisseurs en 2019 constitue un point de départ raisonnable pour 2020 en termes de performances attendues, estiment Carolina Moura Alves, responsable de l'allocation d'actifs et Sophie Chardon, stratégiste cross-asset senior chez Lombard Odier. Elles prévoient une progression de l'ordre de 2-5% pour la plupart des classes d'actifs. S'agissant des actions, la performance devrait être tirée par la croissance des revenus et les dividendes.

L'augmentation des marges devrait être limitée et les valorisations actuelles ne permettent pas d'espérer d'expansion importante.

Le crédit devrait principalement être axé sur le portage, avec des performances probablement proches des rendements actuels, moins les pertes attendues spécifiques au segment du haut rendement.

En ce qui concerne les obligations gouvernementales, l'environnement monétaire actuel perdurera en 2020, ce qui implique des rendements évoluant dans une fourchette étroite et des performances similaires aux rendements prévalant actuellement.

Globalement, pour un portefeuille équilibré, le scénario de base de Lombard Odier suggère un gain de 3% en euros et en francs suisses, 3,75% en livres et 4,5% en en dollars en 2020.

Cela dit, dans ses scénarios pessimiste et optimiste, ces performances pourraient chuter à -7% ou alors atteindre 6%.

Bien que le scénario de base de Lombard Odier incite à une certaine prudence l'an prochain, le gérant restera flexible et réactif, prêts à ajuster sa répartition entre actions et crédit ainsi que son exposition à la duration, au fil des événements.