Santiago du Chili (awp/afp) - La direction de la mine de cuivre Andina de l'entreprise publique chilienne Codelco a annoncé jeudi être parvenue à un accord avec deux des trois syndicats qui ont entamé une grève mi-août.

L'accord, signé mercredi soir, a été approuvé par les syndicats SIIL et SUT, et a été soutenu par 53% des mineurs des deux organisations syndicales, a précisé le communiqué de Codelco Andina qui regroupe la mine souterraine de Rio Blanco et la mine à ciel ouvert de Sur Sur.

La nouvelle convention collective entrée en vigueur sera valable 36 mois et les mineurs affiliés aux syndicats signataires "reprendront le travail à une date à définir avec l'administration", est-il ajouté.

Les trois syndicats de Codelco Andina, qui représentent 1.300 des 1.437 mineurs, avaient rejeté une offre de la direction le 17 août à l'issue d'un processus de médiation visant à trouver un accord et avaient entamé une grève.

Codelco Andina n'a pas commenté les effets de la grève sur la production et les résultats économiques d'Andina.

Plus grosse productrice de cuivre au monde, Codelco a annoncé fin juillet des excédents au premier semestre de 3,6 milliards de dollars, soit dix fois plus que pour la même période l'année dernière.

L'envolée du cours du métal rouge et une augmentation de la production ont conduit à un décuplement des bénéfices qui s'élevaient entre janvier et juin 2020 à 380 millions de dollars, selon l'entreprise.

Au premier semestre, Codelco a produit 796.000 tonnes de cuivre, soit une hausse de 7% par rapport au premier semestre 2020.

En 2020, Codelco Andina a produit à elle seule 184.437 tonnes de cuivre fin.

Les mines de Codelco, qui produisent 8% du cuivre mondial, ne se sont pratiquement pas arrêtées pendant la pandémie.

Les syndicats SIIL et SUT avaient estimé que "l'effort des mineurs pendant la pandémie a été énorme" dans des "conditions de froid et de chaleur extrêmes, exposés à des risques physiques et chimiques, à l'épuisement mental et au surmenage".

afp/rp