Shanghai (awp/afp) - L'inflation en Chine a encore ralenti en octobre, selon des données officielles publiées samedi qui traduisent une nouvelle fois une consommation des ménages en manque de vitalité dans la deuxième économie mondiale.

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% en octobre sur un an, contre +0,4% en septembre, a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS).

Pékin multiplie les plans de relance ces derniers mois dans l'espoir de donner un coup de fouet à l'activité domestique, entre un allègement de la dette des collectivités locales dévoilé vendredi et des aides massives au secteur de l'immobilier en crise annoncées mi-octobre.

Cette dernière mesure de l'inflation est cependant en deçà des prévisions d'économistes sondés par l'agence Bloomberg (+0,4%).

La Chine fait face à une faiblesse des prix et à un risque déflationniste, contrairement à de nombreuses économies occidentales qui ont été confrontées ces dernières années à une inflation élevée.

Fin 2023, le géant asiatique a plongé dans la déflation pendant quatre mois, enregistrant en janvier la plus forte contraction des prix à la consommation en 14 ans.

En octobre, les prix départ usine ont baissé de 2,9% sur un an en octobre, contre un recul de 2,8% en septembre, a ajouté le BNS.

Cette série déflationniste dure depuis fin 2022.

"Des mesures de relance ciblant la consommation seraient plus efficaces pour encourager la demande intérieure et éviter d'aggraver le problème de surcapacité" de l'industrie chinoise, a estimé dans une note Zhiwei Zhang, économiste en chef de Pinpoint Asset Management, faisant état d'une "pression déflationniste clairement persistante".

Le Premier ministre Li Qiang s'est dit mardi "pleinement confiant" quant à la capacité de la Chine à atteindre son objectif de croissance du PIB d'environ 5% en 2024.

Néanmoins, le pays a connu en juillet-septembre sa croissance trimestrielle la plus faible depuis un an et demi, à 4,6%.

Et la victoire mercredi à l'élection présidentielle américaine de Donald Trump, qui a promis d'imposer des droits de douane de 60% sur les produits chinois importés, accentue la pression sur Pékin.

afp/rp