L'eau-de-vie charentaise s'écoule à 98% à l'export, la France ne représentant que le cinquième marché.

Au total, 211,1 millions de bouteilles ont été vendues pour un chiffre d'affaires de 3,4 milliards d'euros durant la campagne 2018-2019 (du 1er août 2018 au 31 juillet 2019), selon l'organisme interprofessionnel, qui se vante d'avoir "largement" contribué à l'excédent commercial des vins et spiritueux français.

Avec un quart de la valeur totale des vins et spiritueux français à l'export, le cognac "se place en tête des grandes appellations", se félicite le BNIC.

Comme les années précédentes, les exportations sont tirées vers le haut par l'Amérique du Nord et, dans une moindre mesure, par l'Asie de l'Est.

A eux seuls, les Etats-Unis ont reçu 94,3 millions de bouteilles. En y ajoutant le Canada et le Mexique, la région représente 46% des ventes de cognac. L'augmentation s'élève dans la région à 8,8 % en volume et 17,6 % en valeur.

En Asie de l'Est, qui représente 28% des expéditions, les résultats sont en légère baisse en volume (–1,5%) mais progressent en valeur (+ 1,8%).

En Europe, les chiffres sont en repli avec 39,4 millions de bouteilles (-4,6% en volume et -6,4% en valeur), malgré le dynamisme de l'Europe de l'Est (+4,2% en volume et +3,5 % en valeur). La baisse est particulièrement notable au Royaume-Uni et en Allemagne, qui représentent respectivement le quatrième et le sixième débouchés pour le cognac.

A l'inverse, les ventes ont augmenté de 9,3 % en volume en France mais elles ont parallèlement chuté de 23,8 % en valeur.

Afin de suivre la demande, la filière a prévu d'augmenter son vignoble de 10.000 hectares au cours des trois prochaines années, pour passer de 76.000 hectares à 86.000 hectares.

(Claude Canellas, édité par Simon Carraud et Matthieu Protard)