L'indice Dow Jones a ainsi gagné 0,33%, soit 72,80 points, à 21.963,69. Le S&P-500, plus large, a pris 6,05 points, soit +0,24%, à 2.476,35. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 14,82 points (+0,23%) à 6.362,94.

Les valeurs financières dans leur ensemble ont progressé de 0,81%, affichant la meilleure performance sectorielle du jour.

Le segment technologique (+0,53%) a repris sa marche en avant dans le sillage d'Intel (+2,48%), ce qui porte sa progression depuis le début de l'année à près de 22%, tenant le haut du pavé à ce stade de 2017.

Le titre Sprint a bondi de 11,15% à 8,87 dollars après que le quatrième opérateur mobile américain a annoncé un premier bénéfice trimestriel en trois ans.

De son côté, l'action Xerox a pris 5,84% à 32,46 dollars, meilleure performance du S&P 500, dans la foulée l'annonce du fabricant photocopieurs d'un résultat trimestriel supérieur aux attentes.

Sur les deux tiers des entreprises membres du S&P 500 qui ont déjà publié leurs résultats trimestriels, 72% ont surpassé les attentes des analystes financiers, selon des données Thomson Reuters I/B/E/S, contre une moyenne historique de 64% en la matière.

Ces performances pourraient rassurer les investisseurs, qui s'inquiétaient de la valorisation élevée du S&P 500. L'indice phare des gérants de fonds se traite en effet 18 fois les bénéfices estimés sur 12 mois contre une moyenne de 10 ans de 14 fois, d'après des données Thomson Reuters Datastream.

UNDER ARMOUR, PLUS FORTE BAISSE DU S&P 500

Après la clôture, Apple a fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, à la faveur de livraisons d'iPhone meilleures que prévu quelques mois avant le dixième anniversaire du produit du géant informatique américaine.

Dans les transactions après Bourse, l'action Apple gagnait plus de 4% après ces annonces, atteignant un nouveau record.

Du côté des baisse, le titre Under Armoura plongé de 10,38% à 16,23 dollars, accusant la plus forte baisse du S&P 500 après que l'équipementier sportif, confronté à une faible demande en Amérique du Nord, a réduit ses prévisions de résultats 2017 et annoncé un plan de restructuration comprenant des fermetures de magasins et suppressions d'emplois.

L'action Martin Marietta Materials a pour sa part, cédé 6,39 % à 211,97 dollars suite à l'annonce par le fournisseur de matériaux de construction de résultats trimestriels inférieurs aux attentes.

Les géants de l'automobile ont pour leur part pâti de chiffres de ventes pour de juillet, qui sont en baisse pour le cinquième mois de suite.

L'action General Motors a perdu 3,39% à 34,76 dollars, le titre Ford a cédé 2,41% à 10,95 dollars. Fiat Chrysler est cependant resté inchangé à 12,09 dollars.

Wall Street n'a guère été émue par le tableau mitigé dressé par les indicateurs macro-économiques du jour : les dépenses de construction ont reculé de manière inattendue en juin, la croissance dans l'industrie a quelque ralenti en juillet et les revenus et les dépenses des ménages ont marqué le pas en juin.

Le dollar a repris un peu de couleurs au lendemain de son creux de 15 mois face à un panier de devises internationales (+0,22%) mais les perspectives restent mitigées pour le billet vert en raison des turbulences politiques à la Maison blanche et des incertitudes sur le rythme de hausses des taux de la Réserve fédérale.

La faiblesse de la devise américaine est cependant considérée comme de bon augure pour les résultats des entreprises.

Evoluant pour une fois de pair avec Wall Street, le prix des emprunts du Trésor a légèrement progressé. En revanche, les cours du pétrole ont reculé de plus de 2%, interrompant une série de six hausses d'affilée, sous le coup de données montrant que les grands producteurs mondiaux continuaient d'inonder d'or noir un marché déjà saturé.

Quelque 6,2 milliards d'actions ont été échangées, un total légèrement supérieur à la moyenne quotidienne de 6,1 milliards observée au cours des 20 dernières séances.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Noel Randewich