À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 0,27% (16,6 points) à 6.085,95 points. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,33% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,29%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,32%, le FTSEurofirst 300 0,31% et le Stoxx 600 0,34%.

Ce dernier a inscrit en début de séance un nouveau record à 432,48 points. Les volumes d'échanges sur l'indice représentent toutefois en fin de séance moins des deux tiers de leur moyenne quotidienne du mois écoulé.

La Banque populaire de Chine (BPC) a annoncé une réduction de 10 points de base, à 3,15%, du taux d'intérêt de sa facilité de crédit à moyen terme (MLF), une décision qui concerne directement 200 milliards de yuans (26,4 milliards d'euros) de prêts aux institutions financières.

Ces mesures ont permis aux marchés boursiers chinois de finir la journée en forte hausse: l'indice SSE Composite de Shanghai) a pris 2,28%, finissant ainsi d'effacer les lourdes pertes subies après la pause du nouvel an lunaire.

"Après avoir émis une restriction sur la vente à découvert au début du mois, le gouvernement chinois est clairement prêt à faire de grands efforts pour empêcher une baisse des actions chinoises", commente Yves Ceelen, responsable de la gestion de portefeuilles institutionnels de Degroof Petercam Asset Management.

La Bourse de Tokyo a au contraire cédé 0,69% après l'annonce d'une contraction plus marquée qu'attendu du produit intérieur brut (PIB) japonais sur les trois derniers mois de 2019.

VALEURS

La meilleure performance sectorielle du jour en Europe est pour l'automobile, dont l'indice Stoxx a gagné 1,34%, tiré par les mesures de relance en Chine mais aussi par le bon accueil du marché aux prévisions de l'équipementier français Faurecia (+6,53%), qui table sur une amélioration de sa marge opérationnelle cette année.

Alstom a pris 3,5% et atteint son plus haut niveau depuis 2009 après avoir confirmé des discussions en vue de la reprise des activités ferroviaires du canadien Bombardier, un projet d'un montant estimé autour de 6,5 milliards d'euros.

Airbus, qui baissait à l'ouverture, a fini sur une progression de 0,86% malgré l'annonce par Washington d'un relèvement le mois prochain des droits de douane sur les avions importés de l'Union européenne.

Parmi les reculs les plus marqués de l'EuroStoxx 50, Bayer et BASF ont cédé respectivement 1,87% et 1,02%. Un juge américain a accordé 265 millions de dollars d'indemnisations à un cultivateur qui accusait un herbicide développé par les deux groupes allemands d'avoir provoqué des dommages irréparables sur ses cultures.

CHANGES

Sur le marché des devises, l'euro ne parvient pas à rebondir durablement et à 1,0836, elle reste proche du plus bas de près de trois ans face au dollar touché en début de journée à 1,0817.

La monnaie unique reste handicapée par les craintes de ralentissement économique en Europe, nourries vendredi par les chiffres jugés décevants du produit intérieur brut (PIB) allemand et ce lundi par le rapport de la Bundesbank prédisant une croissance encore faible au premier trimestre.

L'"indice dollar", qui permet de suivre les fluctuations du billet vert face à un panier de référence, affiche un gain symbolique de 0,04%.

Du côté de l'Asie, le yuan profite des mesures de relance annoncées par Pékin tandis que le yen souffre des craintes de récession au Japon.

TAUX

Les marchés obligataires européens ont fini sans grand changement, les rendements de référence n'ayant que brièvement monté en début de séance, signe que la prudence reste de mise malgré la hausse des actions.

Le Bund allemand à dix ans affiche ainsi un rendement de -0,398% en fin de séance après être monté à -0,378%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est hésitant et reste tiraillé entre les craintes d'une baisse de la demande liée à l'épidémie de coronavirus et les espoirs de voir l'Opep et ses alliés réduire leur production pour soutenir les cours.

Le Brent gagne 0,05% à 57,35 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,15% à 52,13 dollars.

A SUIVRE MARDI:

La séance de mardi sera animée entre autres par la publication de l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne et par les résultats de HSBC, qui pourraient avoir souffert des troubles à Hong Kong.

(Marc Angrand)