(Actualisé avec des pécisions)

par Anjali Athavaley

NEW YORK, 21 octobre (Reuters) - Coca-Cola a annoncé mardi de nouvelles mesures de réduction des coûts ainsi qu'un calendrier de vente de ses opérations d'embouteillage et fait part d'une baisse de 14% de son bénéfice trimestriel, le leader mondial des boissons non alcoolisées ayant du mal à croître dans son secteur d'activité.

Le groupe d'Atlanta a dit qu'il rétrocéderait à des franchisés les deux tiers de ses zones d'embouteillage en Amérique du Nord d'ici la fin 2017, ainsi qu'une partie importante des territoires restants d'ici 2020 au plus tard.

Coca-Cola veut s'éloigner de cette activité de dsitribution qui mobilise beaucoup de capital et qui dégage des marges faibles.

S'inspirant de son concurrent PepsiCo, Coke avait racheté son principal embouteilleur en Amérique du Nord en 2010 pour rationaliser la prise de décision et réduire les coûts.

Coca-Cola vise trois milliards de dollars d'économies annuelles d'ici 2019, en développant ses initiatives de croissance de la productivité, au lieu du milliard de dollars annoncé en février.

Ses annonces n'impressionnent guère les investisseurs puisque l'action perd près de 6% à 40,77 dollars en début d'après-midi, alors que Wall Street inscrit une bonne hausse. L'action accuse un recul de 1,8% depuis le début de l'année

Coke est soumis à une dégradation de la conjoncture économique dans les grands marchés émergents et à un fléchissement des dépenses de consommation aux Etats-Unis et en Europe.

Il a tenté de se diversifier en entrant au capital de sociétés opérant dans des segments à forte croissance, voire en les rachetant. En août, il a pris une participation de 16,7% dans Monster Beverage. Un peu auparavant cette année, il avait acquis une participation de 10% dans Keurig Green Mountain, portée à 16% en mai, faisant de lui le premier actionnaire.

Le groupe américain a également dit qu'il pensait rater son objectif de croissance du bénéfice à long terme cette année, en raison notamment d'effets de change. Il anticipe une retombée de 6% de ces effets de change sur le résultat d'exploitation annuel, dans le haut de la projection donnée le trimestre dernier.

Le bénéfice net s'est établi à 2,1 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), ou 48 cents par action, au troisième trimestre clos le 26 septembre, contre 2,4 milliards (54 cents/action) un an plus tôt.

Hors charges liées à certaines opérations d'embouteillage en Amérique du Nord et autres éléments exceptionnels, le bénéfice par action est de 53 cents, conforme aux anticipations des analystes.

Le chiffre d'affaires a stagné à 11,97 milliards de dollars contre un consensus le donnant à 12,12 milliards. (Mathilde Gardin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)