(Poursuite de l'évacuation des rebelles près du Golan)

AMMAN, 22 juillet (Reuters) - Des avions russes et syriens ont bombardé dimanche des positions du groupe Etat islamique (EI) dans une région du sud-ouest de la Syrie proche de la frontière avec Israël et la Jordanie, où les djihadistes ont gagné du terrain à la faveur du départ des groupes rebelles modérés.

Selon des sources diplomatiques et au sein de l'opposition, l'EI a pris le contrôle au cours des dernières 24 heures de 18 villages de la région de Yarmouk évacués par les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) après un accord conclu avec la Russie sous la pression de l'offensive militaire des forces de Damas.

Les djihadistes ont aussi repoussé une attaque terrestre de l'armée syrienne et de ses alliés dans ce secteur, a-t-on appris de mêmes sources.

Un responsable des services de renseignement a indiqué à Reuters que le nombre de combattants de l'EI dans cette région stratégique est estimé entre 1.000 et 1.500 et que ces derniers n'ont pas cédé le moindre pouce de terrain malgré d'intenses bombardements aériens qui ont fait depuis dix jours un "nombre indéterminé" de victimes civiles.

L'armée syrienne dit pour sa part avoir tué des dizaines de djihadistes depuis le début de son opération.

Un habitant originaire de la région resté en contact avec sa famille sur place a déclaré à Reuters que les bombardements des derniers jours avaient poussé des milliers de civils sur la route de l'exil.

L'évacuation de centaines de rebelles syriens et de leurs familles résidant dans des villages le long de la frontière du Golan a repris dimanche pour le troisième jour consécutif, indiquent plusieurs sources.

Dans le cadre de l'accord conclu sous l'égide de la Russie, la région est à nouveau contrôlée par les forces gouvernementales syriennes.

L'opposition précise que les rebelles doivent abandonner toutes les armes lourdes dont ils disposent tandis que l'armée va se déployer dans les zones ainsi récupérées.

L'armée russe a annoncé avoir abattu deux drones non-identifiés qui tentaient d'attaquer la base de Hmeimim dans le nord-ouest de la Syrie.

(Suleiman Al-Khalidi Tangi Salaün pour le service français)