Londres (awp/afp) - Le géant britannique de la restauration collective Compass a vu son bénéfice net semestriel fondre sous l'effet des nouveaux confinements, mais table sur une reprise progressive de l'activité depuis le printemps.

Le bénéfice net a été divisé par près de six, tombant à 100 millions de livres sur les six mois achevé fin mars, soit le premier semestre de son exercice décalé, selon un communiqué publié mercredi par le groupe, concurrent du français Sodexo.

Cette contre-performance est attribuable à une chute de 32,4% de son chiffre d'affaires, à 8,4 milliards de livres, qui fait les frais des confinements.

La restauration collective a été durement frappée par la crise sanitaire qui a contraint à la fermeture d'un grand nombre de cantines d'entreprises et d'écoles.

En Angleterre, un confinement strict a été réintroduit début janvier, avant d'être progressivement levé depuis début mars avec la réouverture des établissements scolaires.

Le groupe continue toutefois d'améliorer très lentement sa marge opérationnelle, laquelle a atteint 4,2% au deuxième trimestre, même si elle est encore loin de son niveau d'avant la pandémie, quand elle évoluait au-dessus de 7%, ce qui reste son objectif.

"Nous avons enregistré une nouvelle amélioration de la marge, de solides flux de trésorerie et nous conservons un très grand nombre de clients. Cela s'est fait malgré de nouveaux confinement et une reprise limité des volumes" de ventes, explique Dominic Blakemore, directeur général.

Pour le troisième trimestre en cours, soit entre avril et juin, Compass prévoit un chiffre d'affaires un peu meilleur et une marge comprise entre 4,5% et 5%.

"Avec le déploiement des vaccins sur nos principaux marchés, nous travaillons étroitement avec nos clients pour préparer la réouverture des sites en toute sécurité, même si les tendances sont contrastées à travers le monde", note M. Blakemore.

Le groupe parvient à améliorer ses marges grâce au plan d'économies lancé en 2020, avec notamment des renégociations de contrats.

Compass a également réduit ses effectifs mais n'a jamais dévoilé de chiffres sur l'impact total en termes d'emplois.

"Clairement Compass a été durement touché par la pandémie. La plupart de ses clients ont fermés leurs locaux ou ont fonctionné avec peu de personnel. Il est difficile de faire de l'argent avec des cantines vides", rappelle Steve Clayton, gérant de fonds chez Hargreaves Lansdown.

Selon lui, la meilleure nouvelle de la publication est "l'augmentation de 20% des nouveaux contrats", ce qui "renforce les chances de croissance" de l'activité à l'avenir.

afp/buc