Paris (awp/afp) - Le spécialiste des produits en aluminium Constellium a renoué avec les bénéfices en 2018, essentiellement grâce à un gain exceptionnel lié à la vente d'actifs en Suisse, et a confirmé ses objectifs pour 2019.

Le bénéfice net du groupe aux origines franco-suisses mais coté à la Bourse de New York a atteint 190 millions d'euros l'an dernier, contre une perte de 31 millions d'euros en 2017, selon un communiqué publié jeudi.

Ce retour dans le vert est surtout le fait de la cession de son usine de Sierre à l'américain Novelis, une transaction de 200 millions d'euros finalisée au troisième trimestre 2018.

Au niveau opérationnel, son excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a progressé de 11% à 498 millions d'euros l'an passé, dans les clous de son objectif relevé en décembre dernier.

Son chiffre d'affaires annuel a grimpé de 9% à 5,68 milliards d'euros, avec des contributions positives de ses trois divisions (emballages, structures pour l'automobile et l'industrie, structures pour l'aéronautique et les transports), grâce notamment à des prix plus élevés pour l'aluminium.

Sur le seul quatrième trimestre, ses ventes totales ont augmenté de 12% à près de 1,4 milliard d'euros, mais son Ebitda sur la période n'a augmenté que de 1%, freiné par des coûts plus élevés dans sa division automobile et industrie.

Et le groupe a subi au quatrième trimestre une perte nette de 57 millions d'euros, réduite toutefois par rapport à celle du quatrième trimestre 2017 (-80 millions d'euros).

Le PDG du groupe, Jean-Marc Germain, a cependant vanté des "résultats solides" en 2018, soulignant dans le communiqué que les trois divisions avaient atteint "un niveau record annuel d'Ebitda ajusté".

Il s'est également dit "très optimiste" quant aux perspectives du groupe à l'avenir.

En dépit des incertitudes pesant sur l'industrie automobile, notamment les menaces de taxes américaines sur les voitures européennes, Constellium pense tirer son épingle du jeu sur des tendances de long terme telles que la réduction du poids des véhicules et leur électrification.

Le groupe a confirmé ses prévisions pour 2019, à savoir une hausse de son Ebitda ajusté de 8% à 10% et un flux de trésorerie disponible positif de plus de 50 millions d'euros en 2019.

Ce dernier indicateur ("free cash flow") est dans le rouge depuis plusieurs années, en raison de lourds investissements du groupe. En 2018 il a été négatif à hauteur de 225 millions d'euros, contre -134 millions d'euros en 2017.

afp/buc