Les investisseurs américains méritent un peu de calme vendredi après une semaine folle pour les marchés, mais si l'on se fie à l'expérience de leurs homologues européens, ils pourraient ne pas avoir beaucoup de chance.

Le calendrier des données américaines pour la journée est calme, un soulagement à la fin d'une semaine au cours de laquelle la Réserve fédérale a augmenté ses taux de 75 points de base, comme prévu, mais a secoué les marchés avec une perspective sobre, et les autorités japonaises ont fait leur première intervention sur le marché des changes depuis 1998 pour soutenir le yen malmené.

Un jour férié au Japon vendredi, et le silence radio jusqu'à présent, signifient que les traders espèrent qu'il ne devrait pas y avoir d'autres nouvelles sur ce front aujourd'hui.

Mais les participants au marché qui se réveillent aux États-Unis ont encore beaucoup de choses à digérer au petit-déjeuner depuis l'autre côté de l'Atlantique.

Les rendements des obligations d'État britanniques ont connu leur plus forte hausse en une journée depuis 13 ans, la livre a atteint son plus bas niveau depuis 37 ans face au dollar, et les actions ont touché leur plus bas niveau depuis deux mois après que le ministre britannique des finances, Kwasi Kwarteng, a présenté une série de réductions d'impôts dans le but de stimuler la croissance.

Pendant ce temps, de l'autre côté de la Manche, l'euro est tombé à son plus bas niveau depuis 20 ans et l'indice boursier allemand DAX a atteint son plus bas niveau depuis novembre 2020 après que des données aient montré que le ralentissement de l'activité commerciale dans la zone euro s'est accentué en septembre. [.EU]

Les fortes hausses des taux d'intérêt intervenues cette semaine aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Suède, en Suisse et en Norvège - entre autres - continuent d'alimenter l'humeur générale au risque, mais l'enquête montrant que l'économie du bloc entre probablement en récession n'a pas aidé.

En ce qui concerne les États-Unis, les contrats à terme du S&P et du Nasdaq sont tous deux en baisse de plus de 1 %, tandis que le rendement du Trésor américain à deux ans a grimpé jusqu'à 4,2570 %, des niveaux vus pour la dernière fois en 2007.

Mieux vaut attacher sa ceinture, car on n'a pas l'impression qu'aujourd'hui va proposer ce repos tant attendu.

C'est calme sur le front des publications de données américaines aujourd'hui.