JERUSALEM, 27 novembre (Reuters) - Israël a annoncé samedi l'interdiction de son territoire à tout visiteur étranger pendant deux semaines afin de contenir la propagation du nouveau variant Omicron du coronavirus identifié en Afrique du Sud.

Dans un communiqué, le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré que l'interdiction s'étendrait pendant quatorze jours, sous réserve d'approbation du gouvernement.

L'interdiction entrera en vigueur à minuit dans la nuit de dimanche à lundi.

Israël a enregistré un cas confirmé de contamination par ce nouveau variant potentiellement plus contagieux et jugé "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé, et sept cas suspects.

Les autorités espèrent que dans cet intervalle de quatorze jours, davantage d'informations seront disponibles sur l'efficacité des vaccins anti-COVID face à ce variant classé "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé.

Les Israéliens de retour dans l'Etat hébreu, y compris les personnes vaccinées, devront se soumettre à une quarantaine, a déclaré Naftali Bennett.

La technologie de traçage des communications du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, sera utilisée pour localiser les porteurs de ce nouveau variant afin de réduire les risques de contagion, a ajouté le Premier ministre dans son communiqué.

Israël est le premier pays à fermer ainsi ses frontières pour se protéger du variant Omicron, qui provoque l'inquiétude depuis l'annonce de sa découverte cette semaine et a déjà incité de nombreux pays à suspendre leurs liaisons avec l'Afrique du Sud et d'autres pays d'Afrique australe.

Omicron est jugé potentiellement plus contagieux que ses prédécesseurs même si la communauté scientifique souligne qu'il faudra des semaines pour comprendre pleinement ses mutations. (Reportage Maayan Lubell; version française Jean-Stéphane Brosse)