(Reuters) - L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé jeudi avoir entamé l'examen du traitement aux anticorps mis au point par le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly qu'elle a autorisé la semaine dernière sous condition chez les patients atteints du COVID-19 susceptibles de développer une forme grave de la maladie.

Ce traitement, qui repose sur une association du bamlanivimab et de l'etesevimab, appartient à la famille des anticorps monoclonaux, copies synthétiques des anticorps naturellement produits par le corps humain pour combattre les infections.

Le cocktail d'anticorps d'Eli Lilly est le dernier en date du genre à être étudié en Europe, l'EMA ayant déjà entamé l'examen "en temps réel" des traitements du sud-coréen Celltrion et de l'américain Regeneron.

L'examen "en temps réel" vise à accélérer le processus d'approbation d'un traitement en permettant aux chercheurs de soumettre des résultats, avant même que les données définitives des essais ne soient disponibles.

Le laboratoire américain Vir Biotechnology et le groupe britannique GSK prévoient de demander une autorisation d'utilisation d'urgence pour leur traitement expérimental aux anticorps, ont annoncé jeudi les deux groupes.

Selon l'EMA, l'ensemble de données du traitement d'Eli Lilly n'a pas encore été analysé et il est pour le moment prématuré de tirer des conclusions sur le rapport bénéfice-risque.

L'agence a décidé d'évaluer les médicaments du groupe américain sur la base de résultats préliminaires de deux études, l'une portant sur la combinaison de l'etesevimab et du bamlanivimab et l'autre sur l'utilisation uniquement de ce dernier traitement.

(Muvija M et Indranil Sarkar à Bangalore; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)