WASHINGTON, 27 février (Reuters) - L'inquiétude grandissante dans les rangs du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale sur la propagation de l'épidémie de coronavirus a poussé les institutions à envisager de revoir à la baisse le format de leurs réunions de printemps, a-t-on appris de personnes au fait des discussions.

Prévues du 17 au 19 avril prochain à Washington, où se trouvent les sièges des deux institutions, les réunions de printemps doivent rassembler quelque 10.000 représentants de gouvernements, journalistes, hommes d'affaires et représentants de la société civile venue du monde entier.

La propagation du nouveau coronavirus fait craindre dans les rangs du FMI et de la Banque mondiale que les interactions cloisonnées entre les représentants des 189 pays membres lors des réunions aggravent de manière involontaire le problème.

Des représentants des deux institutions et des membres de gouvernements ont déclaré que des discussions sur une possible annulation des réunions de printemps étaient prématurées, mais ils envisagent plusieurs options pour en modifier le format.

Aucune décision n'a été prise pour le moment, ont-ils précisé, et celle-ci dépendra des mesures déployées pour lutter contre le virus dans les prochains jours et prochains mois.

Parmi les options: revoir à la baisse la taille des réunions, annuler des événements externes et limiter la taille des différentes délégations devant se rendre à Washington.

Une autre hypothèse, a appris Reuters, serait de tenir des réunions "virtuelles" par visioconférence.

Une personne informée des discussions au sein du FMI a déclaré que "de nombreuses personnes voient un intérêt plus large à voir si la tenue de réunions virtuelles peut fonctionner".

D'autres sources ont dit que les gestionnaires du FMI et de la Banque mondiale étudiaient différents options, et que la taille et le format des réunions refléteraient le degré d'inquiétude.

Les deux institutions ont déclaré dans un communiqué commun adressé en réponse aux questions de Reuters que leurs équipes dirigeantes surveillaient de près l'évolution de l'épidémie de coronavirus.

Une décision devrait être prise dans les prochains jours, ont-elles indiqué. (David Lawder; version française Jean Terzian)