NEW YORK (Reuters) - Pfizer et BioNTech ont annoncé jeudi que leur vaccin anti-COVID-19 était efficace à 91,3% pour prévenir la survenue de cette maladie due à l'infection par le coronavirus dans les six mois suivant la seconde injection et confirmé qu'il conférait une solide protection contre le variant sud-africain.

Ces nouvelles données actualisées fournies par le laboratoire américain et la biotech allemande ont été collectées auprès de plus de 44.000 participants âgés de 16 ans ou plus - dont 12.000 ont reçu le vaccin - qui ont été suivis pendant au moins six mois après l'administration de la seconde dose.

Avec davantage de recul post-vaccination, cette nouvelle étape dans les essais cliniques n'a pas mis en évidence de problèmes de sécurité particuliers, les effets indésirables restant comparables à ceux observés jusque là.

"Ces données confirment le profil d'efficacité et d'innocuité de notre vaccin", déclare Albert Bourlat, le PDG de Pfizer, dans un communiqué en précisant qu'il était désormais envisageable de demander une autorisation de mise sur le marché définitive pour ce vaccin, qui bénéficie actuellement d'une autorisation en urgence, par définition temporaire.

Il s'agit également des premiers résultats d'essais cliniques démontrant "qu'un vaccin peut efficacement protéger contre les variants en circulation actuellement, un facteur essentiel pour atteindre l'immunité collective et mettre fin à cette pandémie", note Ugur Sahin, le PDG et co-fondateur de la biotech allemande.

Les deux laboratoires précisent également dans leur communiqué projeter de soumettre ces données détaillées à des revues scientifiques à comité de lecture en vue d'une éventuelle publication.

(Avec Michael Erman à New York et Myriam Rivet à Paris, édité par Blandine Hénault)

par Carl O'Donnell