PARIS, 28 février (Reuters) - Un test antigénique de moins
de 48h sera demandé pour passer la frontière entre la Moselle et
l’Allemagne, qui a placé le département français en zone à
risque maximale en raison de la circulation de variants du
COVID-19, a annoncé dimanche soir le secrétaire d'Etat français
aux Affaires européennes.
"Nous avons négocié avec les Allemands pour que les passages
restent permis, pour que ces tests soient des tests
antigéniques, plus rapides, plus faciles à faire", a déclaré
Clément Beaune sur BFM TV.
Les contrôles se feront de façon aléatoire et pas aux points
de passage de la frontière afin d'éviter de pénaliser la vie
locale, a-t-il précisé.
Ces tests seront obligatoires à partir de mardi, a indiqué
la préfecture de Moselle à destination, notamment, des 16.000
travailleurs français qui se rendent chaque jour en Allemagne.
Clément Beaune s'est réjoui que les négociations avec Berlin
aient pu éviter une fermeture de la frontière, un sujet évoqué
dans la semaine par le président Emmanuel Macron et la
chancelière Angela Merkel.
Le Premier ministre français, Jean Castex, a annoncé jeudi
que la Moselle, un des 20 départements placés sous surveillance,
comptait 60% de cas de variant sud-africain, plus contagieux et
potentiellement plus résistant aux vaccins, un chiffre qui
inquiète à Paris comme à Berlin.
Le président de la région Grand-Est, Jean Rottner, avait
jugé "unilatérale" et "extrêmement brutale" la décision de
l'Allemagne de classer la Moselle en zone à risque maximal.
L'Allemagne a mis en place des contrôles de douane
systématiques avec la République tchèque et le Tyrol autrichien.
(Tangi Salaün et Elizabeth Pineau)