Xavier Musca, qui s'exprimait devant des journalistes à l'occasion d'un déplacement à Francfort, a rappelé que la banque avait déjà restructuré ses activités de BFI en 2011 et 2012 après les crises financières de 2008 puis de 2011.

"Nous n'allons pas annoncer une restructuration", a déclaré Xavier Musca à propos les activités de BFI du Crédit agricole. "Nous allons devoir réduire les coûts mais il ne s'agira pas d'une restructuration comme d'autres ont pu l'annoncer."

Société générale a annoncé mardi un projet de suppression de 1.600 postes dont 1.200 dans sa banque de financement et d'investissement dans le cadre d'une restructuration de ses activités pour renforcer la rentabilité de la banque.

La première banque japonaise Mitsubishi UFJ Financial envisage également de réduire ses activités de trading actions et obligations à Londres et à New York dans le cadre d'une réorganisation plus large de ses activités à l'international, ont rapporté mardi deux sources.

Xavier Musca a indiqué que la banque allait présenter un plan stratégique à moyen terme le 6 juin prochain, tout en précisant que ce plan ne comprendrait pas de changement radical.

"Nous avons un bon 'business model' (plan d'affaires, ndlr) et nous n'allons pas en changer", a dit le directeur général délégué de Crédit agricole SA lors d'une rencontre avec la presse.

Il a également fait savoir qu'Amundi, le gestionnaire d'actifs contrôlé à 70% par le Crédit agricole, était ouvert à des acquisitions.

"Nous considérons qu'Amundi est un consolidateur naturel en Europe, surtout au sein de la zone euro", a fait savoir Xavier Musca, qui est aussi président du conseil d'administration d'Amundi. "Nous avons les capacités d'acheter beaucoup de choses parce que nous sommes une banque solide et que nous avons la capacité d'investir."

Ces dernières semaines, les rumeurs d'une mise en vente de DWS, le gestionnaire d'actifs contrôlé par Deutsche Bank, se sont intensifiées dans le cadre d'un potentiel rapprochement avec Commerzbank.

Ni Deutsche Bank ni DWS n'ont souhaité faire de commentaire.

(Hans Seidenstuecker, Matthieu Protard pour la version française, édité par Jean-Michel Bélot)