Londres (awp/afp) - Le ripple, l'une des principales monnaies virtuelles derrière le bitcoin avec l'ether, a vu son cours bondir de presque 50% vendredi, sans que la raison de cette hausse soudaine ne soit clairement expliquée.

Vers 16H25 GMT, le ripple valait 0,5968 dollar contre 0,4035 dollar jeudi à 21H00 GMT et 0,3296 dollar mercredi soir. Une heure auparavant, la cryptomonnaie est même montée jusqu'à 0,7747 dollar soit une hausse de plus de 90% par rapport à la veille à 21H00 GMT.

Ce bond lui a permis de passer légèrement devant l'ethereum en matière de capitalisation, devenant ainsi, pour l'instant, la deuxième monnaie virtuelle derrière le bitcoin avec 24,15 milliards de dollars de capitalisation contre 115,77 milliards de dollars pour la principale cryptomonnaie, selon le site Coinmarketcap.

"Fondamentalement, rien n'a changé concernant le ripple dans les dernières 24 heures et voilà où nous sommes. Pousser un actif de plusieurs milliards de capitalisation en quelques heures est la définition de la manipulation", a jugé sur Twitter Larry Cermak, analyste pour Diar, une revue en ligne spécialisée sur les cryptoactifs.

Par le passé, la cryptodevise a d'ailleurs été critiquée pour sa concentration, puisque quinze personnes en détiendraient entre 60 et 80%, selon des chiffres datant de janvier. Parmi elles, l'un de ses créateurs, Chris Larsen.

Lundi, l'un des responsables de Ripple avait annoncé, lors d'un entretien à CNBC, la sortie prochaine de l'application xRapid qui utilisera la cryptomonnaie comme intermédiaire d'échanges.

Contrairement à de nombreuses autres monnaies virtuelles, comme le bitcoin, le système Ripple est centralisé et l'entreprise à l'origine en exerce un contrôle étroit.

Elle collabore également avec de nombreuses institutions financières pour incorporer les avantages de la technologie blockchain dans le système bancaire actuel, loin de la philosophie à l'origine des premières cryptomonnaies.

Ce n'est pas la première fois que le cours du ripple explose. En 2017, la monnaie virtuelle avait crû de 36.000% sur l'ensemble de l'année, signant la meilleure performance dans ce secteur particulièrement volatil, avant de s'effondrer lors de l'éclatement de la bulle en janvier.

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