par Douglas Busvine

BARCELONE, 15 novembre (Reuters) - Deutsche Telekom est ouvert à l'idée d'une fusion de sa filiale T-Mobile Nederland avec la filiale locale de l'opérateur suédois Tele2 mais pourrait aussi introduire en Bourse l'opérateur mobile néerlandais, a déclaré mercredi le président du directoire du groupe allemand, Tim Höttges.

Deutsche Telekom envisage aussi de se séparer de son activité d'antennes en Allemagne pour réaliser de la valeur, a-t-il dit lors d'une conférence sur les TMT organisée par Morgan Stanley à Barcelone.

Tim Höttges vient de renoncer à une fusion aux Etats-Unis entre T-Mobile US, dont Telekom détient 64%, et Sprint mais son appétit pour les fusions et acquisitions reste entier.

"Je suis ouvert à une fusion avec Tele2", a-t-il déclaré en réponse à une question sur T-Mobile Nederland, mais en notant qu'une mise en Bourse était aussi possible. "Nous n'avons pas encore décidé", a-t-il dit.

T-Mobile Nederland a gagné des parts de marché aux Pays-Bas en concentrant son offre sur la téléphonie mobile, avec des prix agressifs.

Un rapprochement avec Tele2 pourrait néanmoins faire sens dans la mesure où les deux opérateurs occupent les troisième et quatrième places du marché néerlandais, loin derrière l'opérateur historique KPN et Ziggo, coentreprise entre Vodafone et Liberty Global qui est numéro un sur le câble aux Pays-Bas.

La directrice générale de Tele2, Allison Kirkby, n'a pas souhaité réagir aux ouvertures de Tim Höttges.

"Tim est en droit de s'exprimer mais de manière générale nous ne commentons pas les spéculations sur les fusions et acquisitions", a-t-elle dit à Reuters.

Le patron de Deutsche Telekom a par ailleurs estimé que la scission des tours d'antennes de l'opérateur en Allemagne permettrait de "débloquer une énorme valeur" pour les actionnaires.

Telekom, qui a 28.000 mâts en Allemagne, avait cédé ses tours américaines à Crown Castle en 2012 pour 2,4 milliards de dollars.

Le groupe avait mandaté des banques d'investissement l'an dernier en vue d'une vente qui ne s'est finalement pas concrétisée, alors qu'un montant de cinq milliards d'euros avait été évoqué.

En février, il a regroupé les tours allemandes et T-Mobile Nederland dans une nouvelle division dirigée par Thorsten Langheim, un ancien de Blackstone, donnant à penser que ces deux activités n'étaient plus considérées comme des actifs stratégiques. (avec la contribution d'Olof Swahnberg à Stockholm, Véronique Tison pour le service français)