DWS estime "gérables" la plupart des problèmes de refinancement des dettes souveraines qui pourraient survenir dans certains pays émergents en raison de la dépréciation de leurs devises face au dollar. Le principal argument en faveur de cette thèse est que de nombreux Etats émergents ont su, depuis la crise, réduire leur dépendance aux capitaux extérieurs pour refinancer leur dette.

"Au sein des principales économies émergentes, la dette du secteur public libellée en devises étrangères reste modérée par rapport au produit intérieur brut. Dans certains pays, cette proportion est même redescendue depuis 2008, notamment parce que les pays ont de plus en plus été en mesure d'émettre des obligations souveraines en monnaie locale", explique DWS (ex-Deutsche AM).

En outre, ils ont accumulé d'importantes réserves de change, qui pourraient être utilisées pour rembourser la dette en monnaie étrangère en cas de besoin.

"De manière moins rassurante, les emprunts des entreprises ont fortement augmenté dans certains cas. Pour plusieurs petits pays qui conservent d'importantes dettes en devises étrangères, le raffermissement du dollar et l'augmentation des taux américains pourraient poser quelques problèmes. Tout ceci souligne l'importance d'une sélection rigoureuse, sans pour autant constituer un argument contre les obligations des marchés émergents en général", conclut DWS.