New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mardi, les courtiers hésitant à s'engager avant des réunions de banques centrales et de nouvelles informations sur le front commercial.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 0,28%, à 26.909,43 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,04%, à 8.084,16 points.

L'indice élargi S&P 500 a grignoté 0,03%, à 2.979,39 points.

Les trois grands indices de la cotation ont passé la majeure partie de la séance dans le rouge avant de se redresser en toute fin de journée. Ils restent ainsi tout près de leurs récents records.

"Le marché a été un temps tiré vers le bas par les valeurs de la technologie mais il semble que cela ait au final fait peu de dégâts", a souligné Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. "Faute de nouvelles économiques importantes, les investisseurs ont procédé à quelques prises de profits sans toutefois vendre en masse", a-t-il ajouté.

Faits notables à ses yeux: l'indice Russell 2000, qui regroupe des entreprises à petite capitalisation, tout comme les rendements sur le marché obligataire, se sont significativement redressés pour la deuxième journée consécutive.

Le taux à 10 ans sur la dette américaine montait ainsi vers 20H25 GMT à 1,773% contre 1,644% la veille à la clôture.

Apple TV+

Le marché a aussi pu profiter, selon cet expert, de l'annonce du départ de John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump connu pour sa position de fermeté face à l'Iran, laissant augurer d'un apaisement des tensions entre les deux pays.

Mais les investisseurs observent surtout une attitude attentiste avant les réunions de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, et de la Réserve fédérale américaine (Fed), la semaine suivante.

"Le plus grand risque à court terme pour les marchés est la possibilité que les banques centrales ne soient pas aussi accommodantes que ce à quoi ils s'attendent", remarque Karl Haeling de LBBW.

Les courtiers restent aussi sur leurs gardes alors que les négociations entre Washington et Pékin doivent reprendre mi-octobre.

"Un peu d'appétit pour le risque est apparu avec la publication d'informations par le South China Morning Post selon lesquelles la Chine est prête à assouplir sa position en achetant plus de produits américains, dont des produits agricoles", souligne M. Haeling.

Sur le front des valeurs, Ford a reculé de 1,26%. Le constructeur automobile a vu sa note de solvabilité financière abaissée par Moody's, qui juge que les investisseurs qui achèteront ses obligations risquent de ne pas être remboursés en raison d'une vaste restructuration en cours qui devrait plomber ses bénéfices et ses liquidités.

L'avionneur Boeing, qui a assuré mardi que les problèmes rencontrés récemment lors de tests de pressurisation du 777X n'auront pas de conséquences sur la conception de ce long courrier appelé à remplacer l'emblématique 777, a pris 2,99%.

Apple s'est apprécié de 1,18% après la présentation de nouveaux produits, dont les iPhone 11, 11 pro et 11 Prox Max, et services, dont le lancement de sa plateforme de streaming vidéo Apple TV+.

Disney (-2,19%), Netflix (-2,16%) et surtout Roku -10,49%), qui proposent ou vont proposer un service similaire, ont pâti de cette dernière annonce.

Le groupe chinois coté à Wall Street Alibaba a reculé de 1,57% alors que son charismatique fondateur, Jack Ma, tournait mardi la page de son aventure à la tête de l'entreprise.

jum/nas